Dans un contexte de défiance générale, la réélection d’Andry Rajoelina avec 58,96% à la présidence de la République de Madagascar est contestée par la quasi totalité de la classe politique.

Dans un contexte de défiance générale, la réélection d’Andry Rajoelina avec 58,96% à la présidence de la République de Madagascar est contestée par la quasi totalité de la classe politique.
Les « Raiamandreny Ara-drazana » (Comité des Sages) ont tenu une conférence de presse lundi et ont annoncé déposer un recours contre l’élection d’Andry Rajoelina à la présidentielle. Ils rejettent aussi « la colonisation française et ses vils vassaux ».
Ce samedi, la commission électorale malgache a confirmé que le président sortant, Andry Rajoelina, remporte l’élection présidentielle avec 58,95% des voix. Dix candidats avaient pourtant appelé au boycott du scrutin, et des tensions avaient éclaté dans la capitale malgache entre opposants et forces de l’ordre.
Le taux de participation avoisine pour le moment les 40%. Sur les 11 millions d’électeurs, peu se sont donc rendus aux urnes alors que 10 des 13 candidats ont lancé un appel au boycott de cette élection. Dans ce contexte, sans surprise, le président sortant Andry Rajoelina arrive en tête des suffrages.
Le premier tour de l’élection présidentielle doit se dérouler aujourd’hui à Madagascar, dans un contexte d’appel au boycott de 10 candidats sur 13. La puissante église FFKM a fait savoir hier qu’elle ne participerait pas à l’observation du scrutin.
Alors que le président en exercice Andry Rajoelina mise sur une réélection dès le premier tour, dix candidats sur treize réclament l’annulation du premier tour de la présidentielle, prévu demain.
Le Haut Représentant de l’UE pour les Affaires étrangères Josep Borrel a partagé sur X ses « fortes inquiétudes face aux tensions et violences » à Madagascar et a publié une déclaration officielle appelant à garantir un processus électoral « crédible ».
La compagnie aérienne nationale malgache interrompt provisoirement ses dessertes long-courrriers et régionales, dont celle de La Réunion, en raison de graves difficultés financières.
L’ONG Transparency International Initiative Madagascar a dévoilé les résultats de sa nouvelle enquête sur la campagne en cours pour la présidentielle. Des registres ont ainsi été détournés pour envoyer des invitations à des distributions de colis alimentaires notamment.
À Madagascar, la campagne présidentielle donne lieu à des violences et à la propagation de fausses informations, souvent fabriquées de toutes pièces, visant à influencer le scrutin. Un programme de formation de la Commission de l’océan Indien aide des journalistes à mieux affronter la situation.
La Délégation de l’Union européenne à Madagascar et aux Comores réagit dans un communiqué aux tensions dans le cadre de l’élection présidentielle qui a été reportée dans la Grande Île.