Tortionnaire de femme et d’enfants : « Violent par désespoir… »
Il aime cogner. Sur des personnes faibles de préférence, c’est moins risqué. Alors il frappe sa concubine et les filles de celle-ci, les menace de mort avec un sabre katana, les insulte, les met plus bas que terre avec des injures qui font frémir. Dans les premiers temps, lorsqu’il emménage avec la jeune femme […]
Ecrit par Jules Bénard – le vendredi 29 novembre 2013 à 10H37
Il aime cogner. Sur des personnes faibles de préférence, c’est moins risqué. Alors il frappe sa concubine et les filles de celle-ci, les menace de mort avec un sabre katana, les insulte, les met plus bas que terre avec des injures qui font frémir.
Dans les premiers temps, lorsqu’il emménage avec la jeune femme et ses filles, ça se passe plutôt bien. Puis, très vite, son naturel violent reprend le dessus. Il boit, fume du zamal, le cocktail explose dans sa tête toute de traviole. Car ce grand costaud, impressionnant, pratiquant chevronné de self-défense, est incapable de se contrôler.
Dans son cerveau embué, la jalousie lui fait vite perdre les pédales et les coups pleuvent alors sur les trois malheureuses. Des coups, mais aussi des insultes : « Sales p…, salopes… », on en passe et des plus saumâtres.
Ah ! ça, des arguments, il n’en manque pas, surtout des arguments violents, comme ses katanas (sabres japonais) qu’il brandit sous les regards épouvantés de ses victimes, allant jusqu’à les leur mettre sous la gorge avec menaces précises à l’appui de ses réflexions philosophiques.
Les menaces sexuelles, même si elles n’ont pas été retenues, sont prouvées, notamment envers la plus âgée des deux gamines qu’il trouve manifestement à son goût. Du genre : « Avec le c… que tu as, attends d’être plus âgée… » Sa conception de l’amour courtois, sans doute ?
Un jour, il « convoque » l’ex-époux de sa compagne et père des deux filles, pour soi-disant discuter. Quand l’homme se présente, « Vlan ! » un atémi à la gorge. « Un atémi de diversion », argue ce grotesque. Recherches faites dans tous les bouquins de karaté, ça n’existe pas, « l’atémi de diversion ». Sauf dans l’argumentaire d’un esprit cariaté.
Ce cogneur intra familial se prétend instructeur en art martial ! Alors là, des prof d’arts martiaux, j’en ai connu beaucoup, les Arnès, Merkel, Castelnau, Chane Liat, Mazaka et autres Lauret-Steppler. Ils nous forgeaient le corps et l’âme et ne cognaient sur aucune femme ni aucun enfant que ce fût. Il n’y a pas l’ombre du début d’une silhouette de ressemblance entre ces « sages » et ce cogneur patenté.
Une explication à ce comportement révoltant ? Il a été, 15 années durant, membre des commandos de marine. Puis, suite à un accident physique, l’armée nationale s’est passée de ses services. Ce qui l’a hautement chagriné.
« Est-ce une raison pour frapper femme et enfants ? » s’enquièrent la présidente et le procureur. Aucune réponse. Baratineur, loquace, l’homme ne sait pas, puis ne se souvient plus vraiment, pour enfin admettre qu’il se rappelle vaguement ses méfaits.
Pour les victimes, Me Ferrante démolit la crédibilité de l’accusé, mettant en avant sa dangerosité née d’une extrême violence. Précis, incisif comme toujours, le procureur Saunier s’en prend, lui, à sa « pédagogie du couteau ».
Me Morel a eu beau insister sur le passé militaire de l’homme, son volontariat au sein de la SNSM (sauvetage en mer), la cause était entendue.
Un an de prison dont trois mois fermes, 5000 euros de dommages-intérêts et interdiction de s’approcher de ses victimes. Le Tarzan des carreaux patates s’en sort bien.