Cet après-midi, la commission de transparence pour les contrats aidés se réunit à l’occasion d’une séance extraordinaire en préfecture. Monique Orphé a fait un point presse quelques heures avant la tenue de cette réunion, initiée à sa demande, . « Quels sont les freins à la consommation des contrats aidés? Comment faire évoluer la situation? J’aimerais, que tous ensemble, nous soyons créatifs et force de propositions« , avance la députée socialiste.
Rappelant que 21.000 contrats aidés ont pu être consommés sur l’année 2013, Monique Orphé refuse de croire que les collectivités ne peuvent tout à coup plus participer à l’élaboration de ce dispositif: « C’était possible en 2013 et plus cette année? Je sais qu’il y a eu des élections entre-temps mais enfin… Certains se justifient en évoquant la baisse des dotations de l’Etat. Mais ces restrictions existent depuis maintenant 5 ans, alors que nous n’étions pas encore aux affaires ! A l’inverse, si les dotations de fonctionnement baissent, l’Etat a fait en sorte de favoriser l’investissement par le biais de plusieurs actions. Il s’est par ailleurs engagé à réduire la part de dépenses des collectivités à hauteur de 10% sur le dispositif contrats aidés. Alors je demande qu’on m’explique« , s’insurge-t-elle.
Monique Orphé fourmille d’idées pour faire du dispositif des emplois aidés un succès. Elle entend, par exemple, appuyer la demande du président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de la Réunion, Ibrahim Patel, pour favoriser l’ouverture des contrats aidés aux TPE de moins de 10 salariés du commerce « en évitant les effets d’aubaine, dans un cadre bien précis« .
Un fonds de solidarité pour le Contrat Initiative Emploi
Monique Orphé va également proposer la semaine prochaine, à l’occasion du débat sur la loi de finances et sous forme d’amendement, « la création d’un fonds de solidarité pour l’insertion des chômeurs de longue durée qui bénéficient du CIE (Contrat Initiative Emploi)« . Pour financer ce fonds, Monique Orphé imagine plusieurs sources dont une taxe (sur les boissons alcoolisées et sucrées) pour participer à la formation et l’insertion « de ces personnes très souvent abîmées ». Ce fonds pourrait être confié au Pôle Emploi selon la députée.
Enfin, en réponse aux critiques formulées concernant le nombre d’emplois aidés à Saint-Denis, « nous avons pris nos responsabilités. 150 contrats aidés sont notamment embauchés directement par la mairie, et nous allons bientôt pouvoir agrandir ce quota. Mais qui de mieux qu’une association pour accompagner les personnes, leur proposer un véritable projet professionnel?« , suggère-t-elle.
« Je vais plus loin. J’aimerais que les contrats aidés ne soient plus du tout gérés par les communes qui ont déjà bien à faire avec le personnel communal. Alors musclons le Pôle Emploi et confions lui la gestion de l’ensemble de ces contrats« , propose encore Monique Orphé.
Et de conclure: « Nous avons les dispositifs nécessaires, il nous suffit de les utiliser à bon escient. Nul besoin d’aller encore créer des GIP et autres structures générant des frais supplémentaires« .