Revenir à la rubrique : Société

Les Chroniques de Tonton Jules – #82

J’ai essayé d’assortir mes commentaires du jour d’un brin d’insolence, de dérision. Parce que, sinon, les enfants, tout ça est d’un désespérant !

Ecrit par – le jeudi 02 décembre 2021 à 13H41

Le Quotidien sort du rouge 

Nous ne pouvons que saluer chaleureusement notre confrère du Chaudron pour cette sortie de crise. Le tribunal vient en effet de ramener la dette du journal de CKC à de plus modestes proportions. Les crises atteignant la presse sont de plus en plus nombreuses et alarmantes. Il est heureux qu’un journal « phare » de notre histoire locale échappe ainsi au pire. Nombre de journalistes qui, ensuite, sont allés tenter leur chance ailleurs, sinon dans d’autres domaines que le journalisme pur et dur, ont fait leurs premières armes dans ce journal qui a apporté un souffle nouveau à notre information. Daniel Vaxelaire, qui fut des premiers, devenu le grand écrivain que l’on sait ; Alain Lemée ; Idriss Issa, une sacrée « plume » ; … et cousin Pierrot, journaliste sportif à l’origine, grand « testeur » de voitures… et votre serviteur. Bonne route au Quotidien !

Liberté, liberté chérie : la presse mauricienne en danger, la dictature pointe le bout de son nez.

Lorsque les gouvernants, de quelque pays qu’il s’agisse, ne parviennent plus à faire face à ses obligations, c’est généralement la presse qui paie les premiers pots cassés. Et l’on se dirige alors à pas de Sioux vers une bonne petite dictature de derrière les fagots. C’est hélas ce qui se passe chez nos cousins mauriciens. Les autorisations accordées aux organes de presse indépendants, cauchemar du pouvoir port-louisien, verront leur autorisation de paraître passer de 5 à 1 an ! Et ça leur coûtera bonbon s’ils veulent continuer leur métier. Pire : le secret protégeant les informateurs des journalistes est levé. Quand on connaît la brutalité des méthodes de la police mauricienne, on peut légitimement, se poser des questions sur l’intégrité physique de nos confrères. C’est l’ONG « Reporters sans frontières » qui le dit : « Même Madagascar n’a pas fait pire ! »

Les dirigeants mauriciens seraient-ils séduits par l’humanisme de Duterte ? A moins qu’ils n’aient un faible pour Bolsonaro, Poutine, Loukachenko, Xi Jin Machin… Trump ?

« Je t’aime »… et il poignarde son fils !

Je ne vais pas insister sur cette affaire monstrueuse ; ça fait trop mal, rien que d’y penser. Je cherche juste une explication, si toutefois quelqu’un en a une qui tienne la route. Il a pris son fils par la nuque, tendrement ; il lui a dit « Je t’aime » avant de lui planter son couteau dans le ventre, par deux fois. Une autre petite victime, innocente elle aussi de la folie des adultes, gisait déjà dans son sang.
C’est un misérable instinct de possession machiste qui a conduit un tel monstre à cette extrémité ? Si vous y comprenez quelque chose, je suis preneur.

Hitler/Staline même combat ?

Avant-hier, sur Arte, passionnant document, comme toujours sur la chaîne franco-allemande, établissant un étrange mais juste parallèle entre deux des plus grandes horreurs de l’Histoire mondiale, les sinistres Hitler et Staline.

Deux personnes animées par les mêmes sentiments, une mégalomanie surdimensionnée, une schizophrénie incontrôlable, une absence totale d’empathie, un goût immodéré pour les vivats de « leur » public, la certitude d’avoir raison contre toute raison, le goût du sang… L’un s’est auto-proclamé fürher, l’autre s’est auto-nommé maréchal ; les deux ont des dizaines de millions de cadavres à leurs basques.

Je suggère à Arte une suite logique : « Pol Pot, Pinochet, Mao, Kim Il Sung et consorts ». Parce que rien que le Timonier, tiens, avec sa révolution culturelle, il a fait plus de victimes que Staline. Lui qui violait de jeunes vierges en pensant que cela le guérirait de sa syphillis !

Et peut-être un 3è tome : « Torquemada/Daesh, les fous de Dieu, même combat ».

Bichiques 90 euros !!!!!

Quelques poignées de bichiques, sans doute égarées par le réchauffement climatique, ont eu le culot de s’ébattre à l’embouchure de la rivière Saint-Denis. Maîtres pêcheurs par l’odeur alléchés, vouves en batterie, s’en firent vite un fromage. Quelques mètres plus loin, sur un étal hâtivement dressé, les frétillants alevins se négociaient déjà à plus de 90 euros le kilo ! Toute la pêche s’est envolée en moins d’une demi-heure. Après ça, di à mwin Créoles la pas kouyon na d’fois ! Le « poisson d’argent » du Viet Nam est à 8/10 euros le kilo…  

ONF : des milliers d’emplois menacés

Des milliers d’emplois de techniciens et d’ouvriers forestiers sont appelés à disparaître au cours des cinq prochaines années. Et tout le monde s’en fout. Il est question, selon la philosophie ultra-mondialiste du Macro(n) de l’Elysée, que ces tâches soient confiées à des sociétés privées, comme toujours. Or, qu’est-ce qui motive avant tout les sociétés privées ? Le profit, le blé, le pognon, l’artiche, l’oseille, les pépètes, le jonc, le rendement, la croissance démentielle. Leur souci ne sera pas de protéger la nature mais de mettre nos espaces verts en coupe réglée et je pèse mes mots. Bref, au lieu de soigner, de bichonner la Nature, histoire de lutter contre la disparition des espaces naturels et contrer le réchauffement climatique, on va conforter ce dernier ! Alors que tous les économistes sérieux disent que les personnels de l’ONF devraient être plus que doublés, l’Emmanuel-de-mes-esgourdes veut les envoyer au cachot. 

Incrustations en bas d’écran : la déchéance de l’audiovisuel

Il n’y a donc plus de correcteur dans les radios et télévisions ? Parce que… regardez tout ce qui est écrit à l’écran pendant que les présentateurs s’égosillent (en parlant de plus en plus mal) : des fautes par paquets de bites ! C’est pas comme ça qu’on va améliorer l’écriture ni la grammaire française chez nos jeunes générations. Tiens ! Même en langue créole ils font des fautes.

Dans les journaux papier, c’est pire. Mais ce n’est pas une excuse !!!!!

Migennes « pas assez rentable » !

Vous allez encore dire que je vous bassine avec mes délires anti-croissance mais rassurez-vous : je continuerai tant qu’il le faudra. Ce coup-ci, c’est la grande métallurgie de Migennes, que ses dirigeants ont décidé de fermer sans autre forme de procès.

Cette usine n’est pas en déficit, loin s’en faut. Elle gagne même de l’argent. Mais, c’est là le hic : « elle n’est pas assez rentable ». Si je traduis, ça signifie que cette usine rentre dans ses frais, elle n’a aucun mal à payer ses charges, ses impôts, ses salaires, ses fournisseurs. Non ! mais ses actionnaires voudraient juste gagner bien plus de bénèf ! Des centaines d’employés vont donc être barrés en retraite anticipée ou au chômage économique parce que des actionnaires s’estiment lésés. C’est aussi la philosophie de Macron, le Jupiter des multinationales.

Je le répète, je ne suis pas contre l’actionnariat. Qu’un placement financier rapporte, quoi de plus normal ? Mais vouloir doubler son capital en deux ans, c’est… c’est…

C’est à se la prendre et se la mordre.

 

Partager cet article
Thèmes :
S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

40 ans de la Région : Quelle économie pour demain ?

Dans la continuité des célébrations des 40 ans de la Région Réunion, la collectivité régionale a organisé ce mardi, en partenariat avec le CESER, un colloque au MOCA ayant pour thèmes les défis économiques et sociaux que La Réunion aura à surmonter dans les prochaines années.

Parc du Volcan : La mairie attribue les premiers lots, les opposants contestent le financement

Lors de son Conseil municipal du lundi 27 novembre, la mairie du Tampon a voté l’attribution des 6 premiers lots pour le début des travaux. De leur côté, l’opposition menée par Nathalie Bassire et l’association Domoun La Plaine dénoncent des irrégularités dans la somme attribuée par le fonds FEDER et craignent que les financements soient finalement assurés par les Tamponnais.

Université : L’UFR d’Histoire aurait-elle du mal à recruter des enseignants ?

L’UFR d’Histoire de l’Université de La Réunion est obligée de recruter des enseignants ne disposant pas pour certains des diplômes normalement requis. Au point d’alerter les étudiants de licence, inquiets de constater le niveau particulièrement bas des enseignements dispensés. Ce qui risque de les handicaper lourdement pour la poursuite de leur carrière professionnelle.