Né à Saint-Denis le 20 mars 1939, après des études brillantes au lycée Leconte-de-Lisle, René Robert poursuit ses études universitaires à Montpellier. Inscrit en Lettres et sciences humaines à la Faculté Paul Valéry, René Robert engrange avec aisance et brio tous les titres universitaires qui l’amèneront jusqu’à sa thèse de Doctorat d’Etat en géographie, consacré au climat et à l’hydrologie de La Réunion.
A son retour à La Réunion, c’est au lycée qu’il fréquenta élève que démarre sa carrière d’enseignant comme professeur de géographie. C’est là, dans les années73/74, que j’ai eu le privilège de l’avoir comme professeur. Un de mes souvenirs les plus marquants, que j’ai eu le plaisir de lui rappeler lors de l’interview que j’ai réalisée de lui il y a environ deux ans dans les studios de Zinfos, se rapporte à une sortie de classe en bus au Cap La Houssaye où il a fait prendre conscience au jeune lycéen que j’étais que La Réunion s’était bâtie au fil des millénaires par l’accumulation de coulées de lave. Et il nous l’avait démontré en nous pointant du doigt les couches de couleurs différentes de sédiments dans la falaise qui longe la route. A chaque fois que je passe par là, je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour lui.
René Robert a ensuite intégré quelques années plus tard le Centre universitaire où il effectuera toute sa carrière d’enseignant-chercheur. Avec ses collègues, dont Wilfrid Bertile, il contribuera à développer le département de géographie, tout en s’impliquant dans l’administration de l’institution universitaire en y exerçant de nombreuses et importantes responsabilités.
Ses travaux faisaient autorité. Ces qualités, combinées à son amour de La Réunion et de ses paysages, qu’il savait magnifier par une langue très belle et souvent poétique, vont faire de René Robert l’expert recherché par de nombreuses collectivités pour tout ce qui touche à l’aménagement. C’est ainsi qu’il va être chargé de mission sur les questions environnementales auprès Conseil régional pendant de nombreuses années. Et c’est tout naturellement à lui que l’on fera appel pour mener l’ambitieux et difficile projet de la candidature de La Réunion au patrimoine mondial de l’UNESCO, avec le résultat que l’on sait !
Il y a 50 ans René Robert publiait avec son ami Gilbert Aubry, qui n’était pas encore évêque, un de ses premiers articles pour faire connaitre La Réunion. Il nous laisse un demi-siècle plus tard une oeuvre considérable pour celles et ceux qui veulent connaitre et aimer notre ile. S’il ne fallait retenir qu’un titre, mentionnons le Dictionnaire Illustré de La Réunion, en 7 volumes.
Un grand Monsieur, simple, passionnant et pédagogue, dont j’ai eu la chance de suivre une conférence à l’aéroclub Roland Garros il y a une vingtaine d’années, suivie d’une visite géologique au Cap La Houssaye. Paix à son âme et sincères condoléances à sa famille, nous ne l’oublierons pas !
L’ayant eu comme professeur à l’université et comme jury lors de ma soutenance en Master, c’est avec tristesse que j’apprends son décès. La Réunion perd une grande figure. Assurément un grand homme. Mes sincères condoléances à la famille.
J’ai eu l’immense privilège de travailler avec René Robert lors de l’écriture du Dictionnaire illustré de La Réunion, dont il était un des directeurs d’édition avec Christian Barat. Courtoisie, bonne humeur inoxydable, immense savoir masqué par une encore plus immense modestie : on croise rarement de tels esprits. Par la suite, je me suis permis de lui téléphoner de temps en temps, histoire de vérifier si je n’allais pas fourrer quelques sottise géographique dans un de mes ouvrages ; il répondait toujours avec la même patience, la même gentillesse, la même humanité.
La Réunion perd un de ses grands enfants. Les pitons, cirques et remparts lui doivent énormément, et avec eux les générations de jeunes et moins jeunes qui ont eu le plaisir d’entendre ses cours ou d’assister à ses conférences : si nous commençons, mollement parfois, hélas, à nous soucier de l’île qui nous héberge et de la manière dont va s’écrire son avenir, c’est en grande partie à René Robert que nous le devons.
Nul doute qu’il étudie déjà les creux et bosses du Paradis (où les cirques ne doivent pas manquer non plus).
Merci, René, de nous avoir éclairés.
L’unesco est dirigé par des escrocs mondialistes, quel intérêt !
On n’a besoin de la reconnaissance de personne à l’extérieur.
Commentaire sans intérêt voir déplacé sur un article rendant hommage a une personne exceptionnelle de la réunion, qui ne sont pas si nombreuses que cela… Pauvre de toi
Quand on trouve un cadavre d enfant on peut être ironique par contre… La géométrie variable
Où ai-je été ironique dans un de mes commentaires sur un cadavre d’enfant? Soit vous employez un mot que vous ne connaissez pas, soit vous ne savez pas lire les commentaires. Et le commentaire de @Olivier n’a rien d’ironique, c’est juste stupide.
Elle a été retrouvé non. C’est irrespectueux
Perso je ne sais pas ou va tout l’argent des retombées de cette prestigieuse reconnaissance internationale, en fait je ne vois même pas le résultat de cela: il y a toujours autant de chômage, de magouilles, de corruption, de plus en plus de violence, la circulation sur cette ile mafia est toujours aussi moribonde, il y a de plus en plus de pestes végétales en forêt comme si on ne s’en occupait plus, le lagon est au bord de l’agonie … mais une chose est certaine… cet argent n’a pas atterri dans ma poche!!! 🙂
J’ai eu la chance également d’avoir ce grand monsieur comme professeur à l’université. Des moments inoubliables en amphi et des sorties pédagogiques exceptionnelles.
Un grand homme qui a marqué le jeune étudiant réunionnais que j’étais.
Adieu Monsieur le professeur.