« Nous assistons à une guerre entre syndicats pour avoir des élus à l’URPS médecine. Pour certains syndicats, à les entendre, seuls leurs élus à l’URPS seront en mesure de s’imposer en face de l’ARS pour faire valoir la médecine libérale dans l’organisation régionale de la santé. Tout cela est un leurre », estime le Dr Gojon.
Il regrette que les représentants locaux actuels « disposent d’énormes moyens financiers » (dont la CURPS prise sur les cotisations personnelles obligatoires) « mais s’auto-indemnisent et mènent des actions dispendieuses le plus souvent bien loin de valoriser notre exercice libéral ».
« Ils ne font que de la figuration syndicale devant l’ARS »
Ces « électrons libres », comme il le qualifie, « ne représentent qu’eux-mêmes et ne font que de la figuration syndicale devant l’ARS qui impose sa loi ». « Le SML et le SML Réunion sont seuls à vouloir une réforme profonde de l’URPS, ce qu’exprime la profession de foi régionale « Océan Indien – Réunion et Mayotte » du SML », assure le président du SML Réunion.
Pour Humbert Gojon, ces élections URPS cachent également un autre enjeu, à savoir la représentativité effective des syndicats nationaux. « Cette représentativité de nos syndicats nationaux, dits représentatifs car négociateurs de la convention médicale, n’est qu’aléatoire ». Aléatoire car certains syndicats, « avec peu d’adhérents », finissent malgré tout par signer toute nouvelle convention médicale « pour toucher une dotation de l’Etat scandaleusement conventionnelle », car attribuée aux seuls syndicats signataires de la convention médicale.
« Le SML et le SML Réunion sont les seuls à avoir le courage et à reconnaître des syndicats qui se vendent et à dénoncer un Etat qui achète leurs signatures », insiste Humbert Gojon, qui se prononce par ailleurs pour le versement d’une dotation « sans condition » aux syndicats « signataires ou non ».
« La défense et la promotion à La Réunion de l’exercice médical et libéral »
Pour les élections à venir, le SML Réunion revendique [quatre grandes mesures dans sa profession de foi]urlblank:https://www.lesml.org/files/standard/public/p33_cac4a8f38147fab724fa425f899b9690Ocean_indien__PF_V4.pdf . La première, le versement actuel d’office de la CURPS (contribution des médecins à l’URPS) aux URPS, dorénavant aux syndicats nationaux au prorata des votes obtenus par chacun.
Le syndicat souhaite également que le versement actuel de la dotation conventionnelle aux seuls syndicats nationaux signataires de la convention soit désormais versé à tous, « qu’ils soient signataires ou non ».
Concernant le versement d’indemnités aux élus de l’URPS Médecins Réunion, qui se fait par l’URPS, le SML Réunion demande que ce soit désormais les syndicats nationaux qui effectuent la démarche et non plus l’URPS.
Enfin, dernière mesure, Humbert Gojon souhaite que l’URPS Médecins Réunion, passé ces élections, mette en place une politique « encadrée, volontariste, centrée sur la défense et la promotion à La Réunion de l’exercice médical et libéral ».