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Madagascar : 2.000 hectares de champs rasés par les criquets

La situation est de plus en plus critique concernant l’invasion de criquets à Madagascar. Selon les estimations du Centre national anti-acridien (CNA), plus de 2000 hectares de champs ont déjà été détruits par l’invasion acridienne. La Grande île n’avait pas connue une telle situation depuis 1950. Plusieurs régions sont particulièrement touchées, notamment dans le Sud, […]

Ecrit par S.I – le mercredi 15 mai 2013 à 11H24

La situation est de plus en plus critique concernant l’invasion de criquets à Madagascar. Selon les estimations du Centre national anti-acridien (CNA), plus de 2000 hectares de champs ont déjà été détruits par l’invasion acridienne. La Grande île n’avait pas connue une telle situation depuis 1950.

Plusieurs régions sont particulièrement touchées, notamment dans le Sud, l’Ouest et sur les hauts-plateaux.

Comme le rapporte Midi Madagasikara, dans certaines zones où les criquets font des ravages, les paysans ne récoltent que 8% de leurs produits agricoles. Pour la région de Vakinankaratra, le chef de région Paul Razanakolona a décidé de collecter des fonds dans chaque commune pour la lutte antiacridienne. « Il faut agir. Nous inciterons les 86 communes de la région à participer à cette lutte qui devient actuellement déterminante pour la vie économique de la population. Si nous réussissons à avoir 200.000 Ariary par commune, cela fera déjà 17,2 millions d’Ariary qui seront entièrement alloués à cette lutte », a-t-il affirmé.

Les paysans sont complètement démunis face à l’ampleur de l’invasion. Interrogé par l’expressmada.com, Dieudonné Rambe­lomanantsoa, collecteur dans la région de Bongolava, indique qu’auparavant, « il nous fallait deux jours en moyenne pour remplir un camion de 12 tonnes de maïs et du riz. Maintenant, nous attendons au moins dix jours pour remplir le même camion. La production agricole diminue, ainsi, d’une part et certains paysans, d’autres part, ne veulent pas non plus écouler le peu de production qu’ils ont récolté ».

Un appel d’urgence a été lancé aux autorités pour tenter de stopper cette invasion. Mais comme le constate Rakotovao Hasibelo, responsable de la lutte terrestre antiacridienne à Sakahara, « le gros problème c’est le manque d’argent. On ne peut pas acheter de pesticide, de carburant. Les agents sur le terrain, les chefs de poste ne peuvent pas effectuer leur travail, du coup nous ne travaillons pas, les agriculteurs souffrent et les criquets se multiplient. »

 

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