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La communauté internationale pourrait prendre part à la sortie de crise à Madagascar

A Madagascar, on se rapproche tout doucement de la mise en place d'un "bureau international de liaison". Derrière ce terme barbare se cache finalement une implantation, auprès de l'Autorité de Transition, d'une cellule composée de différentes organisations internationales pour aider ce même pouvoir de transition à sortir de la crise. Une façon aussi de le légitimer dans le temps, au moins jusqu'aux futures présidentielles.

Ecrit par Ludovic Grondin – le jeudi 09 décembre 2010 à 13H39


Le référendum du 17 novembre dernier à Madagascar n’aura pas permis la légitimation du pouvoir en place, non-élu. Tout d’abord, l’échec de la tentative de renversement du pouvoir par quelques gradés suivi de l’annulation des élections municipales et sénatoriales prévues pour ce mois-ci auront eu le don de retarder une sortie de crise attendue depuis mars 2009.

C’est pourtant un espace de dialogue sur son sol et donc une tentative de rapprochement avec la communauté internationale que s’apprête à accorder le gouvernement en place.

Une idée relayée par la diplomatie française

L’idée a été officiellement confirmée ce lundi à Antananarivo par l’ambassadeur français dans la grande île, Jean-Marc Châtaigner. « Nous sommes ravis de la décision du gouvernement d’ouvrir un bureau de liaison », avait-il déclaré alors, cité par l’Express de Madagascar.

Depuis mars 2009, le pouvoir auto-proclamé de transition n’a jamais connu l’approbation de la communauté internationale, ni même le soutien de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), pourtant fidèle partenaire de la Grande île.

Jusqu’ici, seule la présence de la SADC avait été entrevue dans ce futur bureau. Une présence de poids mais pas suffisante. Cette fois-ci, l’organisation africaine pourrait être rejointe par les Nations unies, la Commission de l’Océan Indien (COI), l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) et l’Union africaine.

Le respect du référendum comme absolu nécessité

Une extension de la structure de dialogue qu’appelle de tous ses vœux le président malgache déchu, Marc Ravalomanana. Dans ses propositions, la mouvance Ravalomanana suggère donc « la mise en œuvre du bureau permanent de liaison de la SADC à Madagascar, renforcé par une représentation du secrétariat général des Nations unies », qui pourrait aider à la réconciliation nationale dans le pays.

De son côté, la Haute Autorité de Transition reste mesurée. Hippolyte Ramaroson, ministre des Affaires étrangères, n’a pas voulu confirmer la nouvelle mais a simplement répété qu’une présence diplomatique internationale à Madagascar était « possible si toutes les parties prenantes respectaient avant tout les résultats du dernier référendum ». Celui-là même qui offre à Madagascar une nouvelle constitution et qui n’a pas été validé par la communauté internationale.

 

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