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Rapt et viol et d’une fillette de 5 ans : L’auteur présumé souffrait de troubles psychologiques depuis longtemps

L'homme aux étoiles dans le cou aurait commis les faits qui lui sont reprochés de façon préméditée et pulsionnelle, dans un contexte d'alcoolisation massive. L'altération de son discernement a été relevé par les experts.

Ecrit par 2181159 – le mardi 31 janvier 2023 à 16H21

Frédéric M. porte un tatouage dans le cou. Plusieurs étoilées colorées dessinent une planète. Ce mardi matin, il comparaissait devant la chambre de l’instruction afin que le prolongement de sa détention provisoire soit débattu. Tout de noir vêtu, le trentenaire chauve reste silencieux tout au long de l’audience. Sa bonhomie dénote avec les faits gravissimes qui lui sont reprochés.

Le 18 mars 2021, Frédéric M. se trouvait au volant de son véhicule dans le quartier bénédictin de Bras-Fusil. Un groupe d’enfants jouait dans la rue. Toujours au volant, il s’était approché et avait proposé aux enfants des bonbons. Une fillette de cinq ans avait accepté de monter dans la voiture  pour aller les chercher. Victime de viol, la petite victime avait été abandonnée quelques heures après son enlèvement dans un champ de cannes. C’est un cycliste qui l’avait prise en charge et conduite au commissariat de Saint-André.

Entendue par une spécialiste de l’audition d’enfant, la fillette avait décrit les faits ainsi que les étoiles que son agresseur présumé avait dans le cou. Toutes les forces de l’ordre du département avaient été engagées dans une chasse à l’homme qui avait rapidement conduit à son arrestation.

Les expertises génétiques avaient permis de confirmer les faits rapportés par la petite fille. Des faits que Frédéric M. reconnait. Mais ce qui laisse perplexe, c’est le passé judiciaire de l’accusé. Condamné 26 fois pour de nombreux vols, des violences sur personne vulnérable et sur conjoint, ou des menaces de mort, Frédéric M. a bénéficié de plusieurs sursis avec mise à l’épreuve qui ont tous été révoqués par le juge d’application des peines. 

Malgré ses troubles d’ordre psychologiques, l’accusé qui sera jugé le 21 avril prochain ne prenait pas son traitement médicamenteux et s’alcoolisait massivement. C’est dans cet état que la rencontre avec la fillette s’est produite. « Des faits prémédités et pulsionnels », selon les experts psychologues et psychiatres qui l’ont examiné, commis dans une sorte de confusion mentale. L’altération de son discernement au moment du rapt et du viol a été relevée par les spécialistes. Ce qui pourrait avoir comme conséquence que cet homme « d’une dangerosité criminologie et psychiatrique très importante » voie sa peine diminuée du tiers à l’issue de son procès criminel.

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