Les miss-Réunion : ils en ont oublié !
Une chaîne de télévision locale, très impliquée dans ce spectacle d’un autre âge appelé « miss Réunion », se désolant de l’échec de la représentante de notre île aux portes de la gloriole, a cru bon de faire un rappel de nos miss locales parvenues au plus haut degré national. Il y en eut de nombreuses, c’est vrai. Ils se sont souvenus que la toute première miss Réunion devenue miss France fut la Saint-Pierroise Monique Uldaric. Ils les ont toutes passées en revue mais… leur documentation est incomplète. Ils ont oublié le nom de celle qui, à jamais, restera « la » miss des Réunionnais, la grande Evelyne Pontgérard. La seule à qui le titre tant convoité a permis d’effectuer une réelle et très belle carrière dans le monde du mannequinat et de la mode. CQFD !
De la musique au pognon : les sandwiches du Sakifo
Lorsqu’on ose seulement émettre la plus petite critique sur son Sakifo, le responsable monte sur ses petits chevaux (il n’en a pas d’autres). Que les gestes barrières aient été bafoués jusqu’à la garde ? « Allons ! allons ! » Le port du masque a disparu du paysage ? Que vouliez-vous qu’il fît contre 3.000 ? Etc. Etc. Personne ne l’a dit -alors, disons-le gaiement- que de la musique au fric, le fossé a été sauté depuis bien longtemps. La programmation musicale, d’excuse qu’elle était, n’est plus qu’un prétexte pour se bourrer les poches. Le Sakifo est une enceinte privative (par la grâce de qui ?) dans laquelle n’oeuvrent que ceux qui montrent patte blanche.
Il y a, à l’extérieur de cette enceinte gardée par une armée de pitbulls noeud-papillonnés, plusieurs petits « points chauds » et autres restaurants rapides servant d’excellents sandwiches voire, pour certains, de succulentes barquettes chargées à ras-bord de petits plats créoles de derrière les fagots. Pour des tarifs largement plus bas que ceux pratiqués dans « l’enceinte » sus-nommée.
Réaction logique du public par l’odeur alléché : « Nous achète déor et nous mange en’ dans ! »
Halte kameraden ! Les pittbulls sont là pour vous obliger à jeter votre barquette et votre soda si vous voulez entrer, que vous ayez pris votre ticket ou pas. Les seules consommations admises sont celles achetées « à l’intérieur », c’est-à-dire à deux pas des petits restos pas chers du dehors.
Les bistrots de l’intérieur ont payé, cher, leur installation dans l’enceinte. Faut bien rentabiliser la course au fric, quand même !
Au fait… Il y a quelqu’un à la Direction de la concurrence pour s’intéresser à ce qui n’est qu’une tricherie de plus ?
A la télé : cari bichiques contre-nature
Je suis pour, mille fois pour qu’on rappelle nos recettes créoles dans les journaux, à la radio, à la télé. Na si tant tellement domoune i conné minm pu fé frite in zèf sinonsa bricole in riz sofé ensemb’ saucisse pété ! Mais n… de D… de n… de D… de f… et ch… ! Donnez les bonnes recettes ! Il y a encore nombre de connaisseurs par ici.
La semaine dernière, je fus horrifié devant ce qui se présentait comme « la » recette du cari bichiques.
Au nombre des ingrédients et assaisonnements : oignons (oui), l’ail (oui), gingembre (oui), tomates (oui), piment (oui)… poivre. Hein ?
Où sa ou la vu i mélange piment èk poiv’ dan’ cari ?
C’est l’in’ ou c’est l’aut’.
Noël sans pétards ?
Je vais encore me faire étriper…
Les pétards et autres feux d’artifices sont interdits pour les fêtes. Et voici tout le Landerneau qui saute sur ses grands papangues.
« La tradition créole bafouée ».
Ben non ! Pétards et feux d’artifices ne sont pas une « ancienne » tradition créole. Pas plus que le rougail dakatine !
Ce dernier a été inventé par des cuistots paresseux trouvant plus facile d’ouvrir un pot de saloperie plutôt que de griller leurs pistaches avant de les passer au calou-pilon !
Les pétards sont apparus timidement aux fêtes de fin d’année dans les années soixante. En réalité, les seules pétarades que nous connaissions étaient celles de nos frères les Chinois lors de leur nouvel An. Une pétarade énorme, ne durant que quelques minutes, histoire de chasser leurs mauvais esprits.
On achetait, quand on pouvait, une grappe de pétards rouges (les plus sonores) que l’on accrochait au pied d’mangue et pa-la-pa-la-pa-la-pa-la. Ça résonnait comme le Colt de Shane dans « L’homme des vallées perdues ».
Puis l’habitude a été prise, ti-pas ti-pas, de gaspiller plus d’allumettes que de pétards, en faisant rugir tout le monde de rage, pour faire péter pétard après pétard. Du 30 novembre au 31 janvier. Alors que le vrai plaisir est celui de la grosse pétarade. Laquelle ne dure que quelques secondes.
Les feux d’artifices, quant à eux, ne sont pas plus traditionnels qu’un big-mac. Les seuls que nous connaissions étaient ceux organisés pour le 14 juillet. Au Barachois de Saint-Denis, sur les jetées du port de Saint-Pierre, sur la plage de Saint-Paul, derrière l’église de Saint-Louis en ce qui me concerne : mon papa, 1er adjoint au maire Valère Clément, était artificier en chef de la commune…
De nos jours, ça fuse de partout et parfois, ça fout le feu.
Je ne dis pas que je n’aime pas ça… Les quelques années où mon papa a vécu, j’ai adoré l’accompagner allumer ses pétards volants. Mais jamais je ne me suis senti en danger.
Aujourd’hui ? Voyez le nombre de départs de feux dans les villes, villages, fourrés et autres Maïdo comme dans les champs.
La multiplication du nombre d’habitants, de maisons, de champs inflammables expliquent les décisions d’interdiction.
Qy’y a-t-il de plus urgent ? Un plaisir de quelques minutes ?… ou la sécurité de tous ?
Foie gras et animaux martyrisés
J’ai dit, lors d’une de mes dernières chroniques, que je n’aimais pas les huîtres ou, plus exactement, que cela me révulsait de manger un être vivant.
Pour le foie gras, c’est du pareil au même. Avec cette différence que si le foie n’est pas vivant, il provient malgré tout d’un animal qui a été martyrisé pour !
Paradoxe époustouflant : les maladies du foie sont combattues à longueurs de siècles par les gros bouffeurs. La médecine engrange les remèdes-miracles. La science accomplit des prouesses.
Pendant ce temps, les éleveurs d’oies et de canards s’échinent à trouver les moyens de fournir les foies les plus gros, les plus « savoureux ».
Mwin mi aime mon pâté d’foie z’étoiles, si zot i ensouvient alors…
Hommage à Jay
Il est affreux, insoutenable, inadmissible, qu’un jeune, une jeune, soient si désespérés qu’ils en viennent à se détruire pour cause d’incompréhension.
Toute une éducation reste à faire et, du train où c’est parti, on en a pour des siècles.
Faut-il encore rappeler que la sexualité n’est pas un choix, pas un défaut, pas une maladie, pas une perversion, pas une carence, encore moins un péché ?
Arrêtons une fois pour toutes avec ces leçons de soi-disant morale administrées par des curés, des oulémas, des nabis, des politiciens extrémistes !
Tous les scientifiques le savent et le disent : la sexualité ne se choisit pas ; elle est.
Pour le reste, que les donneurs de leçons ferment leur sale gueule !
Salut à toi, Jay. Tu n’as pas mérité ton malheur.