Après la vidéo montrant l’usage d’armes à feu sur le parvis de l’hôtel de ville d’Antananarivo hier, une nouvelle vidéo partagée sur les réseaux sociaux montre les opposants ordonner aux gendarmes des forces d’intervention malgache de ramper dans la mairie d’Antananarivo.
Les députés d’opposition, et parmi eux les onze élus des arrondissements d’Antananarivo, comptaient y faire un compte-rendu public des sessions parlementaires qui avaient débouché sur l’adoption de lois électorales contestées par une partie de la population.
Et c’est dans ce bâtiment de l’hôtel de ville surplombant une place du 13 Mai bondée que les députés ont conclu un pacte de non-agression avec le numéro 2 des forces d’intervention de la gendarmerie nationale, annonce RFI. Un acte isolé, nullement validé par l’état-major des armées mais qui laisse entrevoir une brèche parmi les commandants des forces de l’ordre.
Le risque d’affrontement avait incité la Préfecture de Police d’Antananarivo à réquisitionner l’Etat major mixte opérationnel (EMMO) pour cette manifestation qui n’avait pas été autorisée.
Le préfet de Police, le général Angelo Ravelonarivo, avait même envisagé de mandater un huissier de Justice et des policiers vendredi à minuit pour sceller les entrées de l’Hôtel de Ville. Mais pour contrecarrer ce projet, la Commune Urbaine d’Antananarivo, propriétaire du bâtiment, avait tout simplement fait enlever la clôture de l’Hôtel de Ville.