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Roman métis : Les lauréats dévoilés

Les lauréats 2021 du Grand Prix du Roman Métis et du Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis ont été dévoilés ce matin lors d'une conférence de presse à la médiathèque François-Mitterrand de Saint-Denis. Le jury du Grand Prix du Roman Métis a sacré Akli Tadjer pour D'amour et de guerre (Les Escales) ; le jury du Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis a désigné le roman d'Émilienne Malfatto Que sur toi se lamente le tigre (Elyzad). Le Grand Prix du Roman Métis et le Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis sont organisés par l'association La Réunion des Livres pour la Ville de Saint-Denis et la DAC Réunion

Ecrit par N.P – le jeudi 18 novembre 2021 à 14H40

LE MOT DES LAURÉATS

GRAND PRIX DU ROMAN MÉTIS 2021

Akli Tadjer

« C’est un immense plaisir et un grand honneur que de recevoir le Grand Prix du Roman Métis. Ce prestigieux prix de littérature Francophone véhicule des valeurs qui me sont chères, le métissage, l’humanisme, la diversité. Ce prix est d’autant plus cher à mon cœur que ces valeurs qui sont le bien commun de l’humanité, sont aujourd’hui remises en cause par certains. Que les mots de la fraternité les protègent pour toujours. »

PRIX DU ROMAN MÉTIS DES LECTEURS DE LA VILLE DE SAINT-DENIS

Émilienne Malfatto

« Je suis émue et heureuse que le jury du Prix du Roman Métis des Lecteurs ait distingué Que sur toi se lamente le Tigre. Il y a quelque chose de particulièrement beau dans un prix des lecteurs : cela veut dire que le texte a touché des gens qui, simplement et merveilleusement, aiment lire. Mille mercis, donc, aux lecteurs de Saint-Denis. »

Le Prix Goncourt 2021 attribué à Mohamed Mbougar Sarr, lauréats de l’ensemble des Prix du Roman Métis

Mohamed Mbougar Sarr a remporté en 2021 le Prix Goncourt avec son roman La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey), En 2015, l’écrivain a remporté le Grand Prix du Roman Métis et le Prix du Roman Métis des Lycéens avec son titre Terre ceinte (Présence Africaine) et le Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis en 2018 avec Silence du chœur (Présence Africaine).

LES PRIX DU ROMAN MÉTIS, PLACE À LA FRANCOPHONIE !

Le Grand Prix du Roman Métis, prix littéraire international de la Ville de Saint-Denis (créé en 2010), et le Prix du Roman Métis des Lecteurs de la Ville de Saint-Denis (créé en 2017 pour impliquer davantage les lecteurs de la Ville de Saint-Denis) récompensent tous deux un roman francophone paru depuis moins d’un an et véhiculant des valeurs de métissage, d’humanisme et de diversité. Ces prix sont organisés par La Réunion des Livres pour la Ville de Saint-Denis de La Réunion et la Direction des Affaires Culturelles de La Réunion (DAC de La Réunion) avec le soutien de la Sofia. 

LE JURY DU GRAND PRIX DU ROMAN MÉTIS

– Kaouther Adimi – Mohammed Aïssaoui – Sonia Bardinot – Gaëlle Bélem (présidente) – Michel Éthève – Caroline Laurent – Yannick Lepoan – Marie-Jo Lo-Thong – Valérie Magdelaine – Philippe Vallée (secrétaire général)

LES PRÉCÉDENTS LAURÉATS
• 2010 : Maryse Condé, En attendant la montée des eaux (JC Lattès)
• 2011 : Lyonel Trouillot, La belle amour humaine (Actes Sud)
• 2012 : Tierno Monénembo, Le terroriste noir (Seuil)
• 2013 : Léonora Miano, La saison de l’ombre (Grasset)
• 2014 : In Koli Jean Bofane, Congo Inc. (Actes Sud)
• 2015 : Mohamed Mbougar Sarr, Terre ceinte (Présence Africaine)
• 2016 : Douna Loup, L’oragé (Mercure de France)
• 2017 : Yamen Manaï, L’amas ardent (Elyzad)
• 2018 : Jadd Hilal, Des ailes au loin (Elyzad)
• 2019 : Laurent Gaudé, Salina – Les trois exils (Actes Sud)
• 2020 : Gaëlle Bélem, Un monstre est là, derrière la porte (Gallimard)

PRIX DU ROMAN MÉTIS DES LECTEURS DE LA VILLE DE SAINT-DENIS : LES LECTEURS DONNENT LEUR AVIS !

Souhaitant renforcer le goût de la lecture auprès d’un public encore plus large, la Ville de Saint-Denis et la Dac Réunion, via l’association La Réunion des Livres ont créé en 2017 le Prix du Roman Métis des Lecteurs. Les lecteurs (inscrits à la médiathèque et dans les bibliothèques de la ville : Bas de la Rivière, Bois de Nèfles, La Montagne, La Bretagne et Le Chaudron, ainsi que dans les bibliothèques intercommunales Alain-Lorraine et Alain-Peters de la CINOR) répondent à l’appel à candidatures du Ré- seau de lecture publique de Saint-Denis pour faire partie des jurés. Totalement indépendant, ce jury, au nombre de quinze membres cette année, lit les mêmes romans que le Grand Prix du Roman Métis. Pour garantir l’impartialité des votes, il délibère en même temps que le jury du Grand Prix du Roman Métis mais dans un lieu différent. 

LE JURY – André Beaudet – Florence Bonneau – Anne Cobelli – Christophe Demarquette – Valérie Dumec – Ginette Fock-Pong – Chantal Genevois – Younousse Hamadi – Christine Lakermance – Léa Lakia – Jacques Ledoux – Florence Oulédi (présidente) – Jean-Jacques Richart – Sylvie Soufflet – Marie Thomas

LES PRÉCÉDENTS LAURÉATS
• 2017 : Nathacha Appanah, Tropique de la violence (Gallimard)
• 2018 : Mohamed Mbougar Sarr, Silence du chœur (Présence Africaine)
• 2019 : Laurent Gaudé, Salina – Les trois exils (Actes Sud)
• 2020 : Caroline Laurent, Rivage de la colère (Les Escales) et Kaouther Adimi, Les petits de Décembre (Seuil)

« D’amour et de guerre » Akli Tadjer (Les Escales)

Résumé
1939, dans les montagnes de Kabylie. Adam a vingt ans et rêve de construire une maison pour Zina, son grand amour, la plus belle fille de Bousoulem. La vie serait si simple, si douce. La guerre en décidera autrement. Arraché à son village et à sa fiancée, Adam est enrôlé de force par l’armée pour tuer des Allemands qu’il ne connaît pas, dans une France qu’il ne connaît pas. Prisonnier dans un camp de travail réservé aux soldats coloniaux, dans le nord de l’Hexagone, il découvrira l’horreur, l’hiver et la folie d’un monde où les Français se mettent au service des Boches. Guidé par les souvenirs de Zina et de son Algérie bien-aimée, il découvrira aussi l’amitié, la solidarité, la débrouillardise et les rêves de liberté. Point de vue singulier d’un gamin kabyle projeté au cœur de l’enfer, D’amour et de guerre est un hymne aux grands oubliés de l’histoire de France, mais également un véritable bijou d’humanité et de tendresse.

Biographie de l’auteur
Akli Tadjer est l’auteur de huit romans, dont trois, Le Passager du Tassili, Le Porteur de cartable, et Il était une fois… peut-être pas ont été adaptés à la télévision. La Reine du tango (JC Lattès, 2016) a reçu le prix Nice Baie des Anges. Son dernier livre, Qui n’est pas raciste, ici ? (JC Lattès, 2019), lui a valu des articles dans le monde entier et des invitations dans de très nombreux médias.

EXTRAIT
Ils nous ont chassés à coups de matraque et ont lâché leurs chiens sur nous. Le baraquement s’est écroulé. Les Marocains s’étaient tus pour toujours. Ne restait qu’un immense bûcher et cette odeur de méchoui humain que je n’oublierais jamais. Des hommes pleuraient. D’autres juraient qu’un jour, ils leur feraient subir, aux Allemands, le malheur que nous endurions depuis des années. Combien de nos frères avons-nous perdus ce soir-là ? Cent ? Cent cinquante ? Deux cents, peut-être ?

« Que sur toi se lamente le tigre » Émilienne Malfatto (Elyzad)

Résumé
Dans l’Irak rural d’aujourd’hui, sur les rives du Tigre, une jeune fille franchit l’interdit absolu : une relation amoureuse hors mariage. Quelques moments de complicité, de douceur, d’amour peut-être, arrachés à un quotidien de deuils et de violences. Avant le départ au combat, Mohamed se fait plus insistant, alors la jeune fille cède, après tout ne vont-ils pas se fiancer bientôt ? Mais cette dernière étreinte, cet élan vital, engrange une mécanique implacable. Mohamed tombe sous les bombes, elle est enceinte : son destin est scellé. Alors que la tragédie se noue, le regard de la jeune fille alterne avec ceux des membres de sa famille, réprobateurs, nuancés, lâches. Ensemble ils forment une ronde d’ombres muettes, tandis qu’en contrepoint, la présence tutélaire de Gilgamesh, héros mésopotamien, porte la mémoire du pays et de ses hommes.

Biographie de l’autrice
Émilienne Malfatto, est née en 1989. Elle a étudié en France et en Colombie et est diplômée de l’école de journalisme de Sciences Po Paris. Elle a ensuite intégré l’AFP, en France puis le desk Moyen-Orient à Chypre. Depuis 2015, elle travaille comme journaliste et photographe indépendante, notamment en Irak. Le Prix France Info-Revue XXI lui a été décerné en 2015 pour son reportage Dernière escale avant la mer. En 2019, son projet Al-Banaat, dans le sud de l’Irak, a été distingué par le Grand prix de la photographie documentaire de l’IAFOR. Elle collabore régulièrement avec le Washington Post dont une de ses photos a fait la Une, et le New York Times. Que sur toi se lamente le Tigre est son premier roman, lauréat du Prix Goncourt du premier roman en 2021.

EXTRAIT
Nous naissons dans le sang, devenons femmes dans le sang, nous enfantons dans le sang. Et tout à l’heure, le sang aussi. Comme si la terre n’en avait pas assez de boire le sang des femmes. Comme si la terre d’Irak avait encore soif de mort, de sang, d’innocence. Babylone n’a-t-elle pas bu assez de sang. Longtemps, au bord du fleuve, j’ai attendu de voir l’eau devenir rouge.

 

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