Nous reproduisons in extenso le témoignage d’un passager du vol MD 194 d’Air Madagascar publié hier dans le journal [Midi Madagasiraka]urlblank:http://www.midi-madagasikara.mg/a-la-une/2015/08/11/temoignage-dun-passager-le-boeing-a-failli-exploser-en-plein-vol/ , duquel il ressort que son avion a failli exploser en vol…
La rédaction de Zinfos
Après un long moment d’attente dû à des vols reportés et annulés, notre vol MD 194 à destination de Roland Garros – la Réunion a enfin eu lieu jeudi 6 août 2015.
L’enregistrement a commencé vers 16 heures et le décollage a été prévu à 18 h 20.
Une fois les formalités terminées, nous attendions l’embarquement à bord. J’ai appelé ma famille, mes amis, mes collègues au pays et ceux de la Réunion pour leur dire que nous allions décoller dans quelques minutes.
Une fois la dernière vérification achevée avec la présentation de la carte d’embarquement, nous sommes montés par l’escalier arrière pour rentrer à bord de l’appareil. Nous étions 130 personnes avec les membres d’équipage à bord de l’avion Boeing 737-300 de la Compagnie aérienne Air Madagascar.
Avant le décollage, les hôtesses et steward ont expliqué les consignes de sécurité. Pour une fois, j’ai été très attentif à leur explication et je ne sais pourquoi, mais j’avais un sentiment étrange, comme une prémonition. Une consœur assise à ma gauche m’a même demandé pourquoi j’avais l’air d’écouter tout cela très attentivement.
Mésaventures
L’appareil a décollé vers 19 h 20. Les plateaux repas ont été déjà distribués. Après vingt cinq minutes de vol, le pilote annonce : « Nous avons un problème technique, et nous allons retourner à l’aéroport d’Ivato ». Les mésaventures commençaient. J’ai eu la peur de ma vie. A bord, les premières grognes se sont faites entendre.
J’ai regardé ma consœur avec des yeux inquiets. « Qu’est ce qui nous arrive encore ? Il ne faudra pas pousser un ouf de soulagement, avant d’atterrir à l’aéroport de débarquement« , a-t-elle lâché. J’ai commencé à prier après avoir saisi la réalité du danger.
Etant un téléspectateur assidu de l’émission « Air Crash » sur la chaîne National Géographic, j’ai commencé à penser à la réalité de l’événement. Il ne s’agissait pas d’une reconstitution. Le malaise à bord était réel, les passagers étant presque tétanisés par la peur.
L’appareil commençait à voler à basse altitude. J’ai senti une douleur insupportable dans mon oreille gauche et j’avais l’impression d’être sourd. Les mouvements de va-et-vient des hôtesses et stewards dans l’avion n’arrangeaient rien, engendrant l’inquiétude des passagers. J’étais assis près du hublot dans la partie droite de l’appareil et je ne voyais qu’un ciel noir. Les minutes devenaient interminables.
A 20 h 10, l’appareil atterrissait enfin à Ivato sous les applaudissements des passagers. Des éléments des pompiers étaient prêts à agir autour de l’appareil.
Selon les dires des techniciens, le Boeing aurait explosé en plein vol, s’il y avait un retard dans la prise de décision du pilote.
Et l’on se demande aussi, pourquoi il faut retourner à Ivato pour l’atterrissage, est-ce qu’il n’y a pas un aéroport de dégagement ? Pourquoi pas à Toamasina ?
Les conséquences de cette mésaventure auraient pu être dramatiques, mais, elle ne restera heureusement qu’un mauvais souvenir pour tous.
La date du 06 août 2015 et le MD 194 restera à jamais des événements mémorables pour nous, les 130 passagers. Finalement, mes confrères et moi n’avons pas pu partir à La Réunion. Ce ne fut pour nous qu’un…. mauvais rêve.