Récemment blanchie de toute accusation par la justice mauricienne, la poétesse, universitaire et journaliste Catherine Boudet, réclame 50 millions de roupies (1,25 million d’euros) de dommages et intérêts aux autorités de l’île Soeur pour « arrestation et détention illégales ».
Pour rappel, Catherine Boudet était poursuivie pour divulgation de fausses nouvelles à l’encontre de l’historien français Stéphane Sinclair. Elle accusait notamment ce dernier d’avoir falsifié son curriculum vitae et d’avoir dérobé des documents privés au château Labourdonnais (Nord de l’île). Il aurait également eu l’intention, selon la journaliste, d’avoir accès à des documents du Blue Penny Museum.
Catherine Boudet avait été arrêtée le 20 avril 2011 sur son lieu de travail et privée de son passeport. Elle encourait un an de prison ferme. Mais le magistrat a annulé, fin août, le procès, estimant que la police avait bâclé son enquête.
Pour son avocat, Me Jean-Claude Bibi, « la police s’est trompée de cible. Catherine Boudet n’a fait que son travail, mais elle a dû faire face à des accusations farfelues et absurdes. L’enquête aurait plutôt dû s’orienter vers Stéphane Sinclair ».