Rue Grand-Chemin : « Il n’y a donc pas de musique dans ton pays ? »
Comme tout le monde, je suis allé effectuer mes petites emplettes rue de Grand-Chemin. Il m’a fallu un courage surhumain pour ne pas m’enfuir aussitôt arrivé là-bas. En raison d’une musique débile, idiote, crétine, débitée par les petits haut-parleurs. Je me suis assis quelques instants devant la Poste pour bien m’assurer que mes sens ne me jouaient pas de vilain tour. Mais non ! À tue-tête, les petits bidules voués aux suraigüs débitaient de la musique mauricienne, du zouk, de la biguine, du rap, du bollywood, du soukouss, et, pendant la demi-heure que je suis resté là, pas une note de musique réunionnaise. Il paraît que les commerçants ont payé un animateur (!) pour inonder la rue de non-sens musical.
A un certain moment, je me suis pris à discuter avec un couple de zoreils, la cinquantaine, heureux d’être là mais perplexes devant ce déchaînement de décibels venus d’ailleurs. Le monsieur m’a même demandé, avec toutes les précautions oratoires d’usage :
« Mais dis-moi… il n’y a donc pas de musique dans ton pays ? »
J’avoue que j’ai eu honte.
Pitbull en liberté : une dangerosité permanente !
Tant pis si les propriétaires de ces tueurs à quatre-pattes me vouent aux Gémonies mais tant qu’il le faudra, je continuerai de taper sur le clou !
On a tous vu, ces derniers jours, un pitbull s’attaquer à une famille, laquelle n’a dû son salut qu’au courage d’un petit royal-bourbon courageux comme pas possible, qui a bien failli y laisser sa peau. Le monstre moche et fou-furieux s’est acharné sur le petit chien, désirant manifestement le mettre en pièce.
Certains persistent à dire que tout est question de dressage. Va te faire foutre ! Les pitbulls, amstaffs et autres frankestein de la même farine sont naturellement dangereux. C’est dans leur nature. Même dressés, ils demeurent mortels, les exemples ne manquent pas.
Tous ces semeurs de mort devraient être stérilisés jusqu’à ce que leur race s’éteigne.
Et puis, question de look : comment un individu normal peut-il aimer ces chefs-d’oeuvres de laideur ?
Pour aimer un tel tueur, son propriétaire ne doit pas être lui-même au top de la santé intellectuelle. Et si ce que je vous dis ne vous plaît pas, ben, je vous enquiquine jusqu’à l’omoplate incluse !
Une très belle fête du 20 décembre… gâchée par une tétrachiée de mensonges
Il n’est sans doute pas superflu de rappeler qu’aucune raison au monde n’autorise qui que ce soit à ré-écrire l’Histoire ! L’Histoire est constituée d’un ensemble de faits qui ont existé et qui ne changeront plus. L’Histoire ne revient pas en arrière, malgré toutes les manipulations dictées par un souci dialectique de faire coller des faits remaniés à une idéologie perdue dans les limbes de la mémoire. Tous ces palimpsestes ne montrent qu’une immense malhonnêteté intellectuelle ainsi qu’un refus débile d’admettre l’authenticité historique.
Au nombre des faits historiques incontestables, il y a l’esclavage. Une honte inscrite à jamais au frontispice de l’humanité. Il est donc bon et juste qu’un 20 décembre vienne rappeler qu’à une époque, des êtres humains ont été considérés comme inférieurs aux animaux, qu’ils étaient taillables et corvéables à merci. Il est juste de rendre hommage à la mémoire de ces êtres arrachés à leurs foyers, à leurs pays.
Mais est-il besoin, sous de minables prétextes politiques, de transformer les idées et les faits ? L’Histoire n’est-elle pas assez horrible en elle-même ?
Cette fête du 20 décembre, que je salue, a été cette année entachée par un tissu de mensonges ignominieux que l’on aurait attendus peut-être de la part de gens non instruits. Mais de la part de soi-disant grosses têtes, certes pas !
Florilège…
« L’Abolition n’a pas été accordée ; elle a été arrachée aux possédants ». Raconte ça à un cheval de bois et il te flanque une ruade.
Il y eut une première Abolition décidée par le Directoire. Puis un rétablissement de l’esclavage par un certain empereur pour des raisons bassement personnelles. Et enfin l’Abolition définitive sous l’impulsion de Victor Shöelcher, annoncée ici par Sarda Garriga. Ces deux noms n’ont jamais été cités par les thuriféraires de l’arrachage, pas plus que celui de Lamartine qui dirigeait le gouvernement lors de la première Abolition. J’appelle ça un maquillage de l’Histoire.
Le seul pays où la libération des esclaves a été arrachée de haute lutte fut Saint-Domingue.
Les révoltes d’esclaves ont bien eu lieu, ici comme ailleurs. Mais elles n’ont jamais abouti qu’à de honteuses exécutions. Pas à une Abolition. Pourquoi farcir le cerveau des populations avec des mensonges éhontés ? L’esclavage, qui existe encore, dans les pays du Golfe, en Afrique, en Inde, est assez honteux en lui-même pour ne pas en rajouter dans le chapitre de l’immonde !
Un historien local, au bout de 375 « en fait » en dix minutes d’interview, a dit que le grand centre de commerce des esclaves dans l’océan Indien était l’île de Mozambique. Faux ! Mozambique ne fut qu’un centre secondaire. Le grand centre du commerce négrier de la région était Zanzibar. Où s’entendaient à merveille chasseurs d’esclaves (des Africains), revendeurs d’esclaves (des Arabes) et acheteurs d’esclaves (des Blancs).
L’île de Mozambique a été, après 1848, un centre de recrutement d’engagés africains… dont Simicoundza Simicourba, plus connu sous le nom de Sitarane.
Enfin Élie, présenté comme le chef des révoltés de Saint-Leu. Faux là encore. Le nom cité en premier sur l’acte d’accusation est celui de Gilles, son frère. Et le meneur était toujours cité en premier.
Il y a aussi l’éternelle ritournelle du « maloya interdit. C’est tellement pratique de le dire. Le maloya, il est vrai, ne passait pas sur les ondes de radio-Barachois sur ordre du préfet Divan-le-Terrible. Mais ailleurs, il était pratiqué au vu et au su de tous. Lorsque j’avais dans les 6/7 ans, mon père m’emmenait chez gramoune Baba qui habitait juste derrière la Balance-Cocos qu’il dirigeait alors. Et mon père était 1er adjoint au maire de Saint-Louis et plus jeune conseiller général. Donc représentant direct de l’autorité. Drôle d’interdiction !
Et ainsi de suite… Il est bon, et cela doit perdurer, de rendre hommage à ces gens réduits à moins que rien. Mais il est dangereux de bourrer les crânes d’idées fausses. On a vu, en d’autres temps, jusqu’où cela pouvait conduire.
Master mind : ça existe encore ?
J’ai visité plusieurs magasins de jeux et jouets et ne cache pas ma déconvenue : je n’y ai trouvé aucun exemplaire de Master mind. A se demander si ça existe encore.
Je ne suis ni plus intello ni plus prétentieux que le commun des mortels. Je dis juste qu’il est dommage que ce jeu, qui réclame de l’attention et de la stratégie, de la logique et de l’audace, ait disparu du paysage ludique.
Si vous savez où on en trouve, je suis preneur.
L’affaire Dimitri Payet
Notre compatriote, considéré par les spécialistes du foot comme l’un des dix meilleurs joueurs du monde, n’en finit plus de recevoir des projectiles sur la tête.
Il faudrait qu’on nous explique…
En attendant, je persiste à dire que si les joueurs sont très bien payés, ça n’est pas pour servir de cibles ni de punching-ball !
Et aussi, décidément, que les spectateurs (sur stade ou en canapé) sont parmi les pires abrutis de la planète.
Une suggestion : faire jouer tous les matches sans spectateurs deux ans durant. Ça mettrait du plomb dans la tête des imbéciles et… rabaisserait les tarifs démentiels que l’on entend.
Il est dommage qu’un sport se transforme en jeux du cirque.
Omar Raddhad : s’il avait choisi un vrai avocat…
Il y a bien longtemps que nous sommes nombreux à le dire : si Omar avait choisi un vrai avocat, un avocat plus prompt à défendre son client qu’à faire sa propre publicité, il aurait été acquitté d’entrée. C’est ce que me disait notre regretté ami Jacques Técher, grand ténor du barreau : « Un avocat stagiaire le faisait acquitter les doigts dans le nez tant cette affaire est débile ! »
Heureusement que les progrès de la science criminalistique vont venir remettre de l’ordre dans tout ça.
Parce qu’une « défense de rupture », ça rapporte beaucoup-beaucoup d’argent à un adepte de Pol-Pot, mais ça envoie bien des innocents derrières les barreaux.
« La » Taubira !
Ça y est ! Il y avait bien longtemps qu’on n’en avait plus entendu parler et ça faisait du bien. Mais la voici qui vient remettre de l’ordre dans les candidatures multiples, qu’elle dit, la madame.
Elle parle d’expérience, sans doute ? Elle qui a fait voter des lois devant permettre à son fils de sortir de taule ! Elle qui a trahi tous ses amis.
Au secours !