Le SDIS de La Réunion est à nouveau à la recherche de sapeurs-pompiers volontaires saisonniers(SPV) pour cette saison des feux 2023. Du personnel disponible du 15 septembre 2023 au 15 janvier 2023 et au minimum formé aux feux de forêts (FDF1).
“Nous avions déjà dénoncé ce recrutement l’année dernière », rappelle Michel Many vice-président délégué à la SAFPTR. “Nous pouvons faire mieux que d’aller chercher des SPV saisonniers en métropole avec un tel taux de chômage au niveau local. On fait rentrer les amis des amis et en attendant c’est le local qui connait mieux le terrain qui en pâtit ”, fustige le syndicaliste. Pour Michel Mani, ce recrutement se fait “avec la complicité des élus” alors que des solutions alternatives auraient pu être mises en place en un an. “Des chômeurs, des étudiants auraient pu être formés”, d’autant que, rappelle le pompier à la retraite, il y a eu des dérapages.
« On ne pourra pas faire du 100% local »
Le recrutement de SPV volontaires se fait “dans les deux sens”, relativise Ludovic Payet. De nombreux SDIS de France lancent en effet des campagnes de recrutement de sapeurs-pompiers volontaires dans un cadre saisonnier avec pour missions la lutte conte les feux de forêts, la surveillance des activités aquatiques ou encore de montagnes. Ici, la saison des feux de forêts pèse en matière d’effectifs et de moyens sur les risques courants. En cette période il s’agit donc de ne “pas dégarnir les casernes”, rappelle le premier secrétaire général de la FSU du SDIS 974. “La priorité est évidemment donnée à nos SPV mais il ne peut y avoir de critères discriminatoires. Il y a une réglementation nationale, nous sommes des pompiers. On ne peut pas faire n’importe quoi en matière de recrutement, nous avons une responsabilité”, ajoute Ludovic Payet.
“De toutes les manières, on ne pourra pas faire du 100% local » mais les pistes à privilégier résident, pour le pompier portois, dans la formation en priorité des SPV venant d’être recrutés à la lutte contre les feux de forêts. “Il faut se mettre autour de la table pour en discuter”, propose-t-il sans oublier les 25 heures supplémentaires que peuvent réaliser les pompiers professionnels. “Ce seraient ainsi 865 pompiers professionnels qui pourraient donner un petit coup de main, hors période de crise tel qu’un Maïdo 2010”, précise Ludovic Payet.