On pensait s’approcher de la fin, ce n’est peut-être finalement que le début. Selon une information parue dans le JDD, le gouvernement souhaite que les élections municipales soient reprises à zéro dans les communes n’ayant pas réussi à élire leurs maires dès le 1er tour, le 15 mars dernier. Le premier tour se déroulerait donc le 27 septembre et le second tour le 4 octobre.
Selon le JDD, un projet de loi adoptant ce dispositif aurait été transmis officieusement au Conseil d’État. Cela concerne 4 779 communes dans toute la France et 17 à La Réunion.
Officiellement, la date du 21 juin est toujours en vigueur, mais le gouvernement attend l’avis du Conseil scientifique pour trancher. Difficile de croire que le CS se prononcera pour le maintien de cette date.
Cette décision est motivée par les juristes du gouvernement qui expliquent qu’un « délai de plus de trois mois entre les deux tours est de nature à fausser l’élection ». Prenant en compte que le scrutin est impossible à organiser durant l’épidémie et qu’un délai raisonnable doit être accordé pour la campagne, le gouvernement table sur fin septembre.
Pour les listes élues au premier tour, la désignation des maires est suspendue en attendant un allègement des contraintes sanitaires. À La Réunion, les conseils municipaux devraient se réunir en juin pour désigner leurs maires.
Abandon ou bis repetita ?
Cette annonce soulève de nombreuses questions en cas de nouvelles élections. Les candidats malheureux auront le choix de se représenter ou non. La réalité du scrutin et le besoin de financement pouvant en décourager certains, l’espoir en maintiendrait d’autres.
Il ne serait pas anodin que les alliances prévues entre les deux tours se fassent désormais au grand jour. Les candidats disposant d’une réserve de voix suffisantes pourront négocier de bonnes places au sein des nouvelles listes. Ces prochaines échéances électorales pourraient être totalement différentes des premières.
La seule certitude, si cela se confirme, c’est que les élus, les militants et les journalistes devront reprendre leurs bâtons de pèlerins afin de repartir en campagne.