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Ratenon : « Rougail saucisses ek ketchup, plus jamais ça ! »

Jean-Hugues Ratenon a adressé un courrier au préfet pour faire part de ses inquiétudes devant le cours de deux essentiels de la cuisine locale et dans lequel il demande une table ronde avec tous les acteurs de la filière. Il poursuit son mécontentement sur les réseaux et “si ça ne plait pas au préfet tant pis”.

Ecrit par N.P – le jeudi 18 avril 2024 à 18H35
Trop c'est trop, Jean-Hugues Ratenon monte au créneau au sujet du prix des légumes incontournables de la cuisine locale

“Les prix flambent, faut-il descendre dans la rue ?”, s’interroge l’homme politique. Dans un live d’une demi-heure diffusé sur ses réseaux sociaux, le député réunionnais a fait part de sa position face à l’envolée des prix de l’alimentaire à La Réunion, et notamment des tomates et des oignons, mais pas que…

“ Rougail saucisses avec ketchup, ousa nou sava ?”

Muni de ses notes, Jean-Hugues Ratenon a déclaré vouloir “créer un débat (…) afin de trouver des solutions”.

Il évoque les différentes problématiques de la vie chère et le manque de volonté politique “ C’est toute la société que lé gangréné parce que aujourd’hui nous lé dans le monde capitaliste.(…) La valeur humaine est en train de disparaître, la faute à qui ? (…) Nous sommes victimes de ce système qui gouverne notre territoire, cette gouvernance”, lance-t-il.

S’il reconnait que les tensions mondiales influent sur les prix à La Réunion, il refuse y voir la cause des carris trop onéreux : “Oui les guerres partout dans le monde ont des conséquences (…) sur les prix à La Réunion mais concernant aujourd’hui l’oignon, la tomate, on peut pas dire que ça a des conséquences”.

Pour le député, le responsable “c’est la mauvaise organisation de notre circuit commercial, de notre économie. (…) et le désintéressement de l’État français” qui en sont, en partie, à l’origine.

Sur la tomate, il déplore un manque d’anticipation des phénomènes climatiques et prône pour des accords commerciaux d’importation ponctuelle de produits, pour l’oignon, des accords avec l’Inde et Madagascar, sans quoi l’avenir de la cuisine locale serait en péril :

C’est l’une des origines de l’explosion des prix et de la pénurie. Ce sont les consommateurs qui payent, ce sont les familles qui tirent la langue. Au point même d’adapter leur cuisine. On parle même de rougail saucisses avec ketchup, ousanousava. c’est notre savoir faire qu’on est en train de perdre, c’est notre identité”.

OPMR : “Qu’est-ce qu’ils attendent pour bosser?”

Après avoir défendu les bazardiers et les agriculteurs qu’il ne “faut pas tous mettre dans le même panier”, et déclaré que “dans tous les domaines il y a des personnes qui abusent. Y’a aussi des élus qui abusent, y’en a qui sont payés à rien foutre, mais il y en a qui bossent aussi”, il demande au préfet “d’enquêter et de mettre en place la transparence des prix”.

Il poursuit : “Il y a un observatoire des prix et des marges, ça sert à quoi ? A faire semblant qu’on est en train de travailler, qu’on fait quelque chose, on fait rien ? (…) Qu’est ce qu’ils attendent pour bosser?”.

Le député en appelle aussi aux collectivités, “On ne peut pas abandonner la population. (…) Moi je dis non. Je sais que quand je dis ça, il y en a qui sont pas contents, qui vont me sanctionner par ici ou par là, c’est pas grave”, souffle-t-il.

S’il faut descendre dans la rue pour exiger, allons descendre dans la rue”

Après une tirade, le député fait une parenthèse à son coup de gueule et s’en prend aux médias, déclarant que “des fois il y a des choses que je dis, c’est pas accepté par tout le monde et puis il y a des médias qui commencent un peu à boycotter”, lance-t-il avant de préciser “heureusement pas tous”.

Jean Hugues Ratenon argue que les solutions pour une souveraineté alimentaire existent, qu’il faut planter et développer les zones de stockage réfrigéré pour les agriculteurs entre autres. “Il y a des solutions. C’est pour ça que je pose la question, est-ce qu’il faut descendre dans la rue ? Oui ou non ? S’il faut descendre dans la rue pour exiger, allons descendre dans la rue pour exiger. La balle est dans le camp aussi de la population », lance-t-il avant d’ajouter : “Ma responsabilité est de dire il faut créer des débats, il faut trouver des solutions rapidement et des solutions existent (…) pour faire baisser les prix. »

Après s’être exprimé une trentaine de minutes, le député conclut en disant que “si ça ne plait pas au préfet tant pis, et pareil pour les autres responsables de ce pays, avant de réclamer une nouvelle fois “un débat, le plus rapidement possible (…) parce que c’est aujourd’hui moin la besoin z’oignon, c’est aujourd’hui moin la besoin tomates (…) plus jamais ça !

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