« Mon fils et ma femme sont coincés à Madagascar depuis deux ans. J’étais parti là-bas en tant que volontaire du progrès. J’ai rencontré ma femme et j’ai eu un enfant, un petit garçon qui s’appelle Tijah. Mais sans renouvellement de contrat, j’ai dû rentrer à la Réunion pour travailler. J’ai fait une demande auprès du consulat français pour faire venir ma femme et mon fils. Je pensais que ça durerait trois mois. Ça dure maintenant depuis deux ans« , explique Mickäel Lauret. L’Ambassade française à Madagascar refuse de lui fournir des papiers pour sa femme et son fils, arguant le défaut de validité de l’état civil malgache. « A la mairie de Tamatave (ndlr : là où son fils a été enregistré à l’état civil à sa naissance) il y a de gros problèmes de retard dans l’administration. Des retards qui vont jusqu’à six ou sept ans« , souligne-t-il.
Bien qu’il fasse des allers et retours entre la Réunion et Madagascar pour voir sa femme et son fils, Mickaël Lauret attendait beaucoup de son entretien avec le préfetce matin. « Qu’il y ait une intervention au niveau du gouvernement et que mon dossier soit pris en main« , précise-t-il.
Le dossier transmis au nouvel ambassadeur français et à Dominique Baudis
Après une demie-heure d’entretien à la préfecture, Mickaël Lauret et la députée-maire de Saint-Paul, Huguette Bello, semblent satisfait à la sortie. « Nous avons été très bien reçus par le préfet qui a été très attentif à la demande de M. Lauret. Il a dit transmettre le dossier au nouvel ambassadeur de Madagascar. En plus nous allons sensibiliser le défenseur des droits, Dominique Baudis. Il faut savoir que 70 enfants sont dans cette situation aujourd’hui et il n’est pas normal que ces enfants soient privés de leurs parents« , explique Huguette Bello.
De son côté, Mickaël Lauret attend beaucoup de cette nouvelle entrevue. « Le préfet se dit concerné par cette situation. C’est très bien« , souligne-t-il tout en souhaitant que les choses évoluent « rapidement » et que le nouvel ambassadeur puisse débloquer la situation. « Mais pour le moment la situation reste la même« , conclut-il amèrement.