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Makis de Mayotte: Spectacle de désolation à M’Bouzi

A Mayotte, si l’idée d’un abattage massif des lémuriens semblait écartée, il semblerait que le problème persiste. L’association MKZ (« Maecha, Komba na Zoumbe ») qui oeuvre à M’Bouzi, a découvert de nombreux lémuriens morts et certains autres malades depuis le 17 mai (voir photos). Les services de la DEAL, de la DAAF et de la Brigade […]

Ecrit par zinfos974 – le lundi 21 mai 2012 à 17H03
A Mayotte, si l’idée d’un abattage massif des lémuriens semblait écartée, il semblerait que le problème persiste. L’association MKZ (« Maecha, Komba na Zoumbe ») qui oeuvre à M’Bouzi, a découvert de nombreux lémuriens morts et certains autres malades depuis le 17 mai (voir photos).

Les services de la DEAL, de la DAAF et de la Brigade Nature ont été mobilisés ce week-end pour constater l’ampleur des dégâts. Des investigations et des autopsies ont été réalisées par plusieurs vétérinaires. Elles ont conclu à un empoisonnement par anticoagulants type raticide. Le bilan risque hélas encore de s’alourdir. Plusieurs lémuriens malades sont actuellement soignés par administration d’un antidote à la clinique vétérinaire.

 
L’empoisonnement par la nourriture induit un potentiel fort de dégâts collatéraux sur la faune, notamment sur les passereaux et la Tourterelle peinte, qui consomment régulièrement la nourriture distribué aux makis. La situation est encore plus problématique pour la microfaune vertébrée ou invertébrée (reptiles et insectes principalement).
 
Même problème pour les cadavres qui menacent tout l’écosystème. Un protocole d’évacuation de 1400 kg de cadavres par voie maritime jusqu’à Grande Terre nécessitera de transiter par le port de plaisance de Mamoudzou où des manifestations de protestation sont à prévoir. L’idée d’éliminer les cadavres en haute mer où la décomposition sera rapide et la pollution nulle en comparaison à une mise en décharge à ciel ouvert (pas de centre d’équarrissage à Mayotte) fait surface. 
 
Plusieurs plaintes seront déposées dans les jours à venir. Une enquête est en cours. La destruction de spécimens d’espèce protégée est punissable de six mois de prison et de 75.000 euros d’amende en application du Code de l’Environnement. Les actes de cruauté et de maltraitance à animaux sont punissables de 2 ans d’emprisonnement et 30.000 euros d’amende (Code Pénal).

 

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