Un phénomène de rachitisme chez les enfants de moins de 5 ans habitant la Grande Ile perdure depuis des années, avec pour seule cause principale la misère vécue par 80% des 20 millions d’habitants de Madagascar.
Cet inquiétant constat de rachitisme est la conséquente directe de la malnutrition qui sévit dans cette période critique de l’enfance pour une future croissance équilibrée de l’enfant. On dénombre ainsi qu’à Madagascar, environ la moitié des enfants de moins de 5 ans est confrontée à un rachitisme sévère, aux ravages dévastateurs.
Les effets irréversibles de la malnutrition qui les frappent de plein fouet, au cours des 1.000 premiers jours de leur vie, sont pointés du doigt pour analyser ce taux élevé de rachitisme sur la Grande Ile.
Ces enfants sont de plus susceptibles de contracter d’autres maladies, et d’avoir un intellect gravement amoindri dans son évolution normale à long terme. Des morts prématurées sont également enregistrées en nombre, au sein de ces enfants atteints de rachitisme, touchés dans leur chair par une malnutrition malgache galopante dans l’île.
Des familles pauvres gagnant à peine 0,77 euro par jour
Pour rappel, Madagascar est à la sixième place mondiale, en ce qui concerne le taux de rachitisme, avec des familles pauvres, gagnant à peine un dollar (0,77 euro) par jour pour survivre, et qui dépensent près des trois quarts de leurs maigres revenus pour se nourrir.
Un autre facteur de taille qui pourrait expliquer le rachitisme de ces jeunes enfants de Madagascar est le fort taux affiché d’infections contractées durant la période de la grossesse et de l’enfance. 30% des femmes malgaches qui vivent dans une paupérisation alarmante, mesurent en moyenne 1,50 m et donnent naissance à des nourrissons en insuffisance pondérale. Le lait maternel ne donne pas aussi le juste apport nutritionnel adéquat.
Dans la capitale Tananarive, la préférence alimentaire va à la consommation de flocons de riz comme nourriture de base, ce qui empêche la mise en place d’un régime alimentaire varié, indispensable à la croissance soutenue des enfants en bas âge.
Les autorités de la Grande Ile ont commencé à prendre à bras le corps la nécessaire éducation alimentaire de la population. 6.000 centres proposent ainsi des cours culinaires et de nutrition, pour encourager une alimentation variée et saine sur la Grande Ile.
Dans ces lieux pédagogiques ouverts, les enfants de moins de cinq ans ont droit également à un contrôle régulier, sur leur état de santé général.