Sur la Grande Ile, la corruption gangrène parfois l’administration jusqu’à des sphères jusque-là insoupçonnables. La crise politique dans laquelle le pays est plongé depuis 2009 peut pousser certains à franchir la ligne jaune.
14 hauts responsables du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC), en charge de reconstruire le pays après le passage notamment de violents cyclones, avec un budget alloué de plusieurs millions d’euros d’aide publique et internationale, doivent répondre devant la justice malgache d’actes délictueux.
Les accusés nient
Favoritisme dans l’attribution de marchés publics, enrichissement illicite ou encore détournements de fonds : des accusations étayées par de nombreux éléments à charge, que les principaux accusés nient pourtant en bloc.
Ces derniers, dont Louis de Gonzague Rakotonirainy, le secrétaire exécutif du BNGRC, préfèrent parler de simples erreurs comptables dans le registre des dépenses, en lien direct avec l’urgence des situations à gérer sur le terrain.
Une ligne de défense soutenue par leur ministère de tutelle, par la voix même du ministre de l’Intérieur qui ne trouve rien à redire à cette non-affaire : selon lui il n’y a eu ni malhonnêteté, ni malversation.
« Nous savons tous comment fonctionne la procédure classique au sein de l’État. Aussi avons-nous adopté une autre procédure pour sauver des vies dans les plus brefs délais en 2010, 2011, et cette année » a précisé le directeur du BNGRC à la barre du tribunal.
Les hauts responsables incriminés dans cette affaire seront fixés sur leur sort le 13 novembre prochain. Les prévenus encourent de fortes amendes, et de 3 à 6 mois de prison.
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