Vincent Rivière demande la démission de Vanessa Miranville suite à sa « mise en examen »
« J’estime que je n’ai pas porté atteinte à la probité, je ne suis pas dans ce cas-là. Je n’ai pas volé d’argent, je n’ai pas détourné de fonds », analyse-t-elle l’ensemble des 30 critères de la charte Anticor. Vanessa Miranville l’avait signée en 2014 alors qu’elle n’était que candidate. La version de la charte a évolué entre temps. A l’époque, la charte parlait uniquement de condamnation et s’est étoffée durant la dernière décennie pour y inscrire, en son point numéro 5, la « suspension des fonctions exécutives de tout élu mis en examen pour atteinte à la probité ». Or, le principe de probité consiste à utiliser ses fonctions pour en tirer un profit personnel.
« Il y a quand même un principe dans la justice, c’est la présomption d’innocence et, en l’occurrence, je sais que je suis tout à fait innocente des faits qui me sont reprochés », compte-t-elle exposer à son tour ses arguments car ce n’est qu’aujourd’hui mardi que son conseil juridique aura accès aux éléments à charge compilés par la juge d’instruction.
« La juge d’instruction m’expliquait hier qu’elle était en train de mener l’enquête et, autant il y a eu des éléments à charge contre moi, autant maintenant le but c’est que dans les mois qui viennent je puisse moi amener les réponses en face des accusations. Clairement, j’ai des éléments qui permettront de démontrer que je n’ai harcelé personne. J’ai un trop grand respect pour les gens, pour les êtres humains en général et quelles que soient leurs opinions politiques, leurs origines ou quoi que ce soit », fait-elle valoir.
Vanessa Miranville rappelle qu’il était « évidemment compliqué qu’elle soit directrice des relations publiques pour moi » en parlant de la compagne de Philippe Robert. Celle-ci était directrice des relations publiques à son accession au pouvoir en mars 2014. « Comme elle avait ses formations en droit, ce qu’on a fait c’est qu’on lui a proposé d’aller sur un poste au niveau du service juridique en adéquation avec son niveau de diplôme mais, malgré tout, cette personne a estimé que ça n’allait pas. »
Elle concède des ratés d’ordre administratif
La maire concède des ratés durant les mois qui ont suivi son arrivée et c’est sur les personnels administratifs expérimentés, à commencer par sa directrice générale des services, qu’elle comptait le temps pour elle de mieux appréhender les rouages de la collectivité.
« Pour être honnête, je dois dire qu’il y a eu un non respect de la procédure administrative en cas de mobilité d’agent. Il y a une procédure administrative où on écrit une note d’affectation et c’est vrai qu’en tant que jeune élue à l’époque, je venais de commencer depuis quelques semaines, ce n’est pas moi qui maîtrisais cela. C’était à ma DGS avec ses quinze ans d’expérience de faire le nécessaire et ça n’a pas été fait forcément dans les clous et ensuite on me le reproche », fait-elle la distinction. Ces arguments-là, elle compte les exposer dans les prochains mois durant la phase contradictoire.