Une unité de valorisation énergétique sortira de terre d’ici deux ans à l’usine Albioma de Saint-André. Emmanuelle Wargon a assisté ce matin à la pose de la première pierre, une présence symbolique pour la présidente de la commission de régulation de l’énergie (CRE) en visite sur l’île : “Ça permet de développer la production à partir d’énergie renouvelable. On va remplacer de la biomasse importée par des déchets. Ça permet au système de déchets de s’équilibrer économiquement, et donc de pouvoir continuer à se développer. On est vraiment à la frontière de la politique des déchets, mieux trier, transformer, valoriser ; et la politique électrique plus énergie renouvelable”, a-t-elle déclaré.

Crédits : Pierre Marchal / Anakao Press

« Plus de solaire, de la géothermie, plus d’éolien »

En matière d’énergie renouvelable, Emmanuel Wargon note une grande progression “Là, on a passé un très, très grand palier de décarbonation puisqu’avec l’usage de la biomasse à la place du charbon ou du fioul, on est presque 100% décarboné. La biomasse solide et la biomasse liquide sont encore importés, il y a des projets de développer des filières locales, mais au-delà de ça, il faut travailler à plus de solaire, de la géothermie, plus d’éolien, plus d’énergie renouvelable, tout notre potentiel d’électricité hydroélectrique pour que cette part de biomasse importée se réduise progressivement.”

Malgré les avancées, avec une part de 35% des déchets valorisés en 2019 et le manque de structures, l’autonomie énergétique à La Réunion n’est pas pour demain. “C’est l’objectif, un objectif plutôt à l’horizon 2030-2050, probablement plus près de 2050”, table la présidente du CRE qui prône également pour une meilleure maîtrise de la consommation de déchets.

Toujours sur la thématique de la revalorisation des déchets en matière électrique, Emmanuelle Wargon sera sur le site de traitement et de valorisation des déchets Ileva dans le Sud ce vendredi.