Les deux chefs de file de l’opposition à Saint-Benoit mentionnent notamment la récente fermeture de l’école de Beaufonds, dénonçant le fait que les mesures finalement prises étaient celles réclamées dès le début par les parents d’élèves. « Huit semaines de fermeture pour prendre finalement des mesures qui tombent sous le bon sens et qui étaient demandées dès le départ. On nous dit qu’une autre commune a connu ce problème, Saint-Paul, mais à ma connaissance, et vous le savez, l’école n’est pas restée fermée huit semaines et des décisions ont été prises relativement rapidement », tient à rappeler Philippe Le Constant.
Une autre source de mécontentement rapportée par les deux hommes réside dans la création d’un centre d’enfouissement à Saint-Benoit. Deux des trois sites présélectionnés par le SYDNE se situent à Saint-Benoît, dans les secteurs de Sainte-Marguerite et Cambourg et « suscitent des interrogations légitimes quant au choix de ces emplacements. »
Philippe Le Constant et Jean-Luc Julie rapportent également qu’un certain nombre de commerçants et d’usagers expriment leur mécontentement face à la suppression de places de parking dans le cadre du futur TCSP, tandis que la population de Bras-Fusil s’inquiète de l’insécurité croissante dans leur quartier. Une insécurité « qu’on n’avait jamais connue et qui fait l’actualité, je dirais presque toutes les semaines », ajoute Philippe Le Constant.
Sur le budget 2024 à proprement parler, ce dernier déplore un montant alloué aux investissements (23 millions d’euros) particulièrement faible par rapport aux dépenses de fonctionnement (70 millions d’euros). Philippe Le Constant remet en question la capacité du maire à mener à bien sa vision de métamorphose de la ville « avec de telles limitations budgétaires ».
« Comment peut-on décréter que la priorité de l’action municipale, en 2024, c’est le développement, l’attractivité, la redynamisation de la ville, la « métamorphose de la ville », quand on pense que seulement un quart du budget est consacré aux dépenses d’investissement ? ». Un contresens pour l’ancien premier adjoint de Jean-Claude Fruteau, qui ajoute : « Il (NDLR : Patrice Selly) dit que le redressement est devenu une réalité. Si l’investissement n’augmente pas, à quoi aura servi le redressement ? ».
Cantine scolaire : « Les mots ont un sens »
Jean-Luc Julie a quant à lui soulevé des questions concernant les coûts des travaux du concert avorté de Rema au stade Jean-Allane lors du dernier conseil municipal. Il regrette un manque de réponses du maire à ces interrogations et compte l’interpeller de nouveau sur ce point. Enfin, Jean-Luc Julie accuse le maire de faire une communication « mensongère » autour de la gratuité de la cantine, affirmant que chaque repas est facturé aux familles malgré les déclarations contraires, amenant des familles à recevoir des mises en demeure. Il dénonce également le « caractère discriminatoire » de cette mesure, qui exclut les écoliers du privé de ces avantages « promis lors de la campagne électorale ». « Les mots ont un sens, les mots du candidat Selly c’était la cantine gratuite pour tous. Or, le maire Selly applique un tarif réduit et n’applique pas la gratuité », abonde pour sa part Philippe Le Constant.
Pour rappel, alors que les familles les plus modestes bénéficient déjà de tarifs réduits (de 2 à 6 centimes par repas en fonction des revenus), le conseil municipal a adopté, ce jeudi 11 avril, la baisse du tarif de la restauration scolaire pour la dernière tranche de la grille tarifaire. Ainsi, dès la rentrée d’août 2024, les familles dont le quotient familial est supérieur à 781,11€ participeront désormais à hauteur de 7 centimes d’euros par repas, contre 1,44€ actuellement (Saint-Benoit : La cantine devient quasiment gratuite pour les 5.531 écoliers scolarisés dans la commune).