Si les conditions de vie dans un bidonville permettent d’entasser dans une seule case des dizaines de familles, la survenance d’un incendie implique qu’on les reloge selon les règles d’hygiène et de sécurité.
Cette obligation donne également du fil à retordre aux associations caritatives qui essayent tant bien que mal de répondre à l’urgence.
Sous couvert d’anonymat, l’un d’eux nous a avoué il y a parfois quatre familles sous un seul toit, avec chacune de très nombreux enfants. Les reloger signifie trouver quatre maisons ou quatre très grands appartements. Ce qui est excessivement rare sur le marché, les promoteurs préférant construire des T2 ou des T3 plus faciles à vendre.
La rumeur a circulé selon laquelle les derniers incendies pourraient avoir été volontaires, justement pour accélérer la procédure de relogement dans des appartements décents. Mais, selon des sources proches des enquêtes, il s’agirait bel et bien d’accidents. Quoi qu’il en soit, si ces « accidents » devaient se poursuivre du côté du Port, la problématique risquerait encore de se compliquer.
Privés d’eau depuis 40 ans, ces habitants de la Chaloupe demandent à être reliés au réseau
Une trentaine de familles du chemin Emmanuel Payet lancent un appel à l’Etat et au TCO afin d’être enfin raccordés au réseau d’eau potable. Depuis près de 40 ans, leurs demandes n’ont jamais été prises en compte, les forçant à vivre grâce à des retenues collinaires et des livraisons d’eau par camion de la commune.