« Les emmerdes, ça vole en escadrille » disait Jacques Chirac. Dans la course à qui aura passé la plus mauvaise année 2020, le gouvernement mauricien fait partie des grands favoris. En plus de la crise Covid qui a obligé l’île à fermer ses frontières pendant 6 mois, fragilisant son économie, l’île Maurice a dû faire face à la marée noire causée par le naufrage du Wakashio. Un accident qui a déclenché une contestation sociale sans précédent.
Malheureusement pour les Mauriciens, « le pire est toujours certain » selon la fameuse loi de Murphy. Depuis le 1er octobre, le pays a été placé sur liste noire de l’Union européenne concernant les pays susceptible de blanchir de l’argent sale et de financer le terrorisme, de manière volontaire ou non. Un statut qui menace son secteur bancaire et ses échanges offshore, qui représente un secteur important de l’économie de l’île, dont le secteur touristique est déjà fortement impacté.
L’UE a toutefois proposé son aide aux pays qui souhaitent se mettre en conformité. Le gouvernement mauricien semble avoir décidé de prendre cette direction. L’île a déjà adopté 35 des 40 recommandations de l’UE, alors qu’elle n’était qu’à 14 en début d’année.