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Jets de galets à Bras Fusil : Quatre jeunes majeurs lourdement condamnés

Le 19 aout 2022, les gendarmes de la compagnie de Saint-Benoit avaient fait face à un caillassage passablement nourri dans le quartier de Bras Fusil. Ce mardi 14 février, quatre jeunes majeurs avaient à répondre de ces actes de violences devant le tribunal correctionnel de Saint-Denis.

Ecrit par 1167938 – le mercredi 15 février 2023 à 09H47

Quatre jeunes majeurs étaient à la barre du tribunal correctionnel de Saint-Denis pour des faits de violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique. Dans les faits, ils n’étaient que trois car le quatrième n’a pas daigné se présenter devant le tribunal.

Trois gendarmes avaient été blessés lors de ce caillassage dont un plus sérieusement avec une grave luxation de l’épaule et 30 jours d’ITT. Huit véhicules avaient été également endommagés.

Autant de tuer le suspens tout de suite, ils ne savent pas pourquoi ils ont fait cela. Mieux encore, l’un d’entre eux s’évertue à expliquer qu’il n’était pas sur les lieux ce jour-là alors que ses deux dalons le désignent devant le président. 

Pourtant, la partie civile qui défend les intérêts de la gendarmerie de la Réunion a tout tenté pour faire naître une bribe de prise de conscience : « Quelle est votre vision de la police ou de la gendarmerie ?« . Un silence s’installe, puis le prévenu qui ne reconnait pas les faits tente une explication lunaire : « Ben quand ils nous posent des questions, ils tentent de nous faire dire n’importe quoi »

« Il y a un décalage total ! Les forces de l’ordre sont au service du justiciable et de la population. D’ailleurs, ce jour-là, ils étaient en mission de prévention dans le quartier de Bras Fusil. Ils ont eu un véritable sentiment d’embuscade, ils ont cru que c’était Beyrouth, c’était une pluie de projectiles », fustige la robe noire. 

« Aucun territoire de la République ne peut être confisqué par un quelconque individu et c’est ce qu’ils ont fait« , tonne la procureure ajoutant que « le nombre et l’attroupement ont empêché les gendarmes de faire leur travail alors qu’ils étaient là en mission de prévention pour empêcher les règlements de comptes« .

Le parquet requiert 12 mois de prison avec sursis et 140 heures de TIG (travaux d’intérêt général) à l’encontre des deux prévenus qui reconnaissent les faits, 12 mois de prison dont 6 de sursis probatoire et 140 heures de TIG pour celui qui ne reconnait pas les faits, indiquant « qu’il se moque de nous« . Pour l’absent du jour, le parquet requiert 12 mois de prison dont 4 mois de sursis probatoire et 140 heures de TIG. 

Les prévenus sont finalement reconnus tous les quatre coupables. 12 mois de prison dont 6 mois de sursis simple sont prononcés à l’encontre des deux individus qui reconnaissent les faits. Les deux autres écopent de 12 mois de prison dont 5 mois assortis d’un sursis probatoire. Les quatre condamnés devront effectuer 140 heures de TIG et devront passer devant le juge d’application des peines (JAP) pour les parties ferme. Les quatre jeunes majeurs n’avaient pas de casier avant les faits. 

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