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Il massacre sa femme avec un couperet: « Maintenant, ça va mieux, j’ai aligné mes chakras »

Christophe, Jean, Jimmy, Jean-Patrice ont un point en commun. Tous sont soupçonnés d'avoir commis un crime à l'égard de leur compagne en la violant ou en lui faisant subir d'infâmes violences. Convoqués ce mardi devant la chambre de l'instruction pour diverses raisons, les quatre suspects n'ont pas hésité à faire porter le chapeau à leur victime.

Ecrit par 2181159 – le vendredi 27 janvier 2023 à 09H21

Hasard du calendrier, l’audience de ce mardi devant la chambre de l’instruction n’a concerné que des dossiers de violences masculines plus sordides les uns que les autres. Commençons par Jimmy J., 40 ans, soupçonné d’avoir violé sa compagne de retour d’une soirée festive à Saint-Pierre. Les faits que la victime dénonce se seraient déroulés le 5 janvier dernier. Furieux d’avoir été éconduit et devant le fils de madame, le quadragénaire l’aurait prise par la gorge, le tout sur fond d’alcool. Jimmy J. reconnait sa violence – la scène ayant été filmée –  mais réfute les faits de viol.

« On ne peut dissocier cette histoire de vos deux précédentes condamnations de 2016 et 2021 pour des violences envers la même personne », fait remarquer le président de l’audience, Pierre Kuentz. Raison pour laquelle le prévenu a été placé en détention provisoire le temps que l’enquête avance. Car depuis avril 2021, Jimmy J. avait interdiction d’entrer en contact avec la victime, ce que le couple n’avait pas respecté. Pour le détenu, c’est elle qui est responsable de tout et notamment de son retour au domicile familial. Un festival de mauvaise foi qui n’a pas convaincu la cour. Jimmy reste pour l’instant derrière les barreaux.

Des gifles et un viol parce qu’elle va refaire sa vie

C’est ensuite au tour de Jean-Patrice M. de jurer sur ce qu’il a de plus cher, qu’il n’a pas violé sa compagne après l’avoir giflée devant les enfants parce qu’il venait d’apprendre qu’elle allait refaire sa vie avec un autre. Comme son prédécesseur, le trentenaire avoue avoir frappé mais se trouve des excuses et nie le viol. Son sort sera scellé à l’issue de l’audience prévue les 6 et 7 juillet prochain devant la cour criminelle. Ses supplications afin de retrouver la liberté avant d’être jugé n’ont pas ému la cour. Jean-Patrice reste en détention provisoire.

« C’est une menteuse »

Dans un tout autre style, Jean S., 64 ans, sera très peu bavard lorsque les magistrats se pencheront sur son cas. Condamné en décembre 2022 à 12 ans de réclusion criminelle pour le viol répété de sa nièce de 8 ans, le sexagénaire a fait appel. Il souhaiterait comparaitre libre et retourner auprès de sa mère grabataire et dont il avait la charge avant d’être incarcéré. A l’évocation de sa mère, l’accusé fond en larmes. Selon l’expert psychologue, Jean S. aurait toujours eu des difficultés relationnelles avec les femmes adultes et souffrirait d’une immaturité sexuelle. Raison pour laquelle il aurait fait subir de nombreux viols à sa nièce entre ses 8 ans et ses 10 ans. La courageuse jeune fille, qu’il qualifie de « menteuse », avait maintenu ses accusations devant la cour criminelle et ce, sans le soutien de sa famille qui avait pris parti pour l’oncle. Arguant que son client n’avait jamais tenté de prendre contact avec la désormais jeune fille, et qu’il s’agissait de faits très anciens datant de 2004 et 2005, l’avocate de la défense a plaidé la libération de son client. Réponse le 14 février prochain.

Moi, moi et … moi

Le pire pour la fin. L’histoire de Christophe C., né en 1988, qui a laissé sa femme pour morte après lui avoir distribué une pluie de coups, lui avoir sauté sur les avants-bras et l’avoir frappée avec le tranchant d’un couperet et une barre de fer. Face à ce déferlement de violences, le trentenaire avait expliqué aux gendarmes « qu’elle l’avait bien mérité ».

Jugé pour ces actes de torture et de barbarie devant la cour d’assises en mars prochain, l’homme aimerait bien se la couler douce ailleurs qu’à la maison d’arrêt de Domenjod avant son procès. Pour convaincre les magistrats de sa bonne foi, Christophe jure qu’il « a changé » et que désormais il fera « les choses bien » puisqu’il a travaillé « à aligner ses chakras ». Sur les deux précédents faits de violence commis sur la même femme, il répond que « ce n’était pas si régulier que ça « . Pour résumer, Christophe ne parle que de lui. Il en fera sûrement de même devant le jury populaire. En attendant, il reste en prison.

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