L’oreille tendue vers un téléphone portable, des grévistes portant les chasubles de divers syndicats ne perdent pas une miette de l’interview donnée sur une matinale radio par David Belda, secrétaire départemental FO santé. Ils s’interrompent de temps à autre pour distribuer un tract d’appel à la grève illimitée à leurs collègues qui franchissent l’entrée du service des urgences pour aller travailler.
Le même dispositif de tractage est mis en place un peu plus haut à l’entrée principale du CHU et suffit à occasionner des embouteillages monstres jusque dans les rampes de la Montagne. La ville de Saint-Denis est asphyxiée et ce pourrait être pire demain matin, puisque les hospitaliers du CHU de Saint-Pierre devraient se joindre à la mobilisation, devant le CHU de Bellepierre d’abord et sans doute ailleurs par la suite.
L’intersyndicale (CGTR, FO, UNSA, CFDT, CFTC) dénonce la dégradation des conditions de travail et de la qualité des soins en raison du déficit (50 millions d’euros et 37 millions d’euros de cotisations sociales non réglées) soigneusement organisé selon eux par l’Etat.
« Depuis le début de l’année, il y a un non renouvellement systématique des CDD. Demander à une personne de travailler trois week-ends par mois ce n’est plus possible. Ce n’est même plus au planning, c’est annoncé la veille pour le lendemain », proteste Caroline, une gréviste syndiquée chez FO. « On a financé un super CHU, avec une super labélisation, mais c’est une coquille vide », assène sa collègue Fabienne, en estimant que la fermeture du service hématologie du CHU de Bellepierre est un signe de ce désengagement de l’Etat au profit du secteur privé, auquel tout le monde n’a pas les moyens d’accéder.
« Aujourd’hui le papier est quantifié, comme les sacs-poubelles ou le savon. Allez répondre à un patient qu’il n’y a plus de papier toilette ou que sa compote est comptée. J’ai 23 ans de service aux urgences et je n’ai jamais vu ça », assure Caroline.
Devant l’entrée principale du CHU, la tension monte pendant quelques minutes lorsque les forces de l’ordre menacent de faire évacuer les syndicalistes pour trouble à la circulation sur la voie publique. La direction du CHU semble elle aussi sur les dents et la visite dans l’île de la ministre déléguée chargée des personnes handicapées Fadila Khattabi n’est sans doute pas étrangère à la situation.

L’intersyndicale mobilisée à l’entrée des urgences du CHU.
De bons médecins…
quant est ce que les manifestants, que je respecte, comprendront qu’il n’est pas nécessaire de bloquer les usagers mais seulement leur donneur d’ordre, leur employer ………………..
« pour un syndicalisme respectueux des citoyens « , paru depuis 1936, édition « la responsabilité partagée » .
Arrêtez de prendre en otage les automobilistes.
Les syndicats ,allez voir du côté des responsables si vous avez le courage.
Qu’attend le Préfet pour remédier à cette entrave à la libre circulation ?
alors les syndicalistes vous n’avez pas le courage d’affronter vos employeurs vous comptez sur les automobilistes pour faire entendre vos revendications ????
Au vu du rapport del’IGAS de 2017 je m’interroge sur la gestion du mammouth hospitalier en 2023 et au regard du déficit. Les syndicats défendent l’emploi, mais savent ils la cause profonde du déficit, l’équipe de direction est elle à la hauteur pour gérer cette maison
L’ARS semble ne pas communiquer, doit-on raison garder aller dans le sens des syndicats, personnes n’abordent la problématique sous cet angle, peut-on les yeux fermés aller dans ce sens
La demande par un syndicat d’une nouvelle
Inspection de l’IGAS me semble répondre à une urgence
Manipulation…Le DG du CHU instrumentalise les politique, les syndicats et sa CME pour tenter de sauver sa tête à cause de sa gestion defaillante.
Que Ratenon le « ya qu’à faut qu’on » tombe dans le panneau ok mais la grande Huguette? Il doit y avoir des compromissions là dessous.
Dans tous les cas, c’est une vraie mascarade.