Autrefois apanage de l’école privée, l’uniforme est désormais imposé dans certaines écoles publiques. Devant le lycée Leconte de Lisle, un groupe de jeunes discute devant un camion-bar. L’occasion d’entamer la conversation autour de la mode vestimentaire, chez les filles notamment: « i[Certaines c’est vraiment abusé, c’est trop provocant. Elles arrivent avec un haut très court et elles se pointent en classe dans cette tenue]i », assure fermement Giovanni.
Mais lorsque l’idée de l’uniforme est soumise, les yeux s’écarquillent. « i[Notre style vestimentaire c’est aussi le moyen pour nous d’afficher notre style. Si ça arrive, on n’aura pas le choix, mais on nous prive de notre liberté]i », explique Hassan.
Du côté de Saint-André, au collège Saint-Geneviève, cela fait maintenant trois ans que les élèves portent un uniforme. Pantalon ou jupe en jean et polo ou chemise blanche. Même la petite veste est fournie aux élèves.
Pour la directrice du collège de Saint-André, Solange Apavoupoullé, l’uniforme apaise en quelque sorte les esprits. Pour elle, l’ambiance générale est meilleure qu’auparavant.
Les gens en faveur de l’uniforme estiment souvent qu’il empêche la discrimination entre les plus riches et les plus pauvres et qu’il permet aux jeunes de s’affirmer sans se cacher derrière une mode vestimentaire.
Une seule certitude: si demain une loi venait à imposer le port de l’uniforme dans les écoles, on pourrait craindre de voir nos jeunes descendre dans la rue…