En préambule, Cyrille Melchior a tout d’abord rappelé l’enjeu de ces orientations budgétaires, « moment fort pour notre institution » qui correspondent par ailleurs à la période de mi-mandat. Mais avant de détailler les actions que compte mener sa collectivité, Cyrille Melchior a tout d’abord salué l’élection des quatre sénateurs en septembre dernier (Viviane Malet, Stéphane Fouassin, Audrey Bélim et Evelyne Corbière) mais aussi de Sidoleine Papaya, élue maire de Salazie. Du côté des nouveaux venus, notons l’arrivée d’Alexandra Clain, qui intègre l’assemblée et le groupe Ambition des élus dionysiens suite à la démission de la sénatrice Audrey Bélim. Notons aussi le « retour » de l’ex-sénatrice et présidente du Département, Nassimah Dindar, à qui le président a confié une mission axée autour de la coopération régionale.
Place ensuite à la présentation du dossier du jour, les orientations budgétaires, qui s’inscrivent dans un contexte financier « particulier » insiste la collectivité départementale.
Les recettes sont en baisse avec une contraction de 20% sur le plan national du produit des droits de mutation à titre onéreux (DTMO) ce qui représente une chute de 20 millions d’euros de recettes du Département de La Réunion sur le fonds national de péréquation des droits de mutation. Les dépenses du Département sont aussi orientées à la hausse du fait de l’inflation et des mesures nationales.
Comme l’a rappelé Cyrille Melchior, le budget de la collectivité atteint aujourd’hui « un point d’équilibre » après trois années de hausse liées notamment à la recentralisation du RSA. Une stagnation qui oblige le Département à ne pas baisser la garde car si les recettes n’augmentent pas, ses dépenses elles prennent le chemin inverse, notamment pour les dépenses relatives aux allocations individuelles de solidarité, APA et PCH. « J’ai déjà alerté au niveau national sur l’inadéquation des recettes départementales au regard de nos compétences« , indique Cyrille Melchior, qui plaide notamment pour un meilleur financement par la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) des dépenses en faveur des personnes âgées et en situation de handicap, « aujourd’hui compensées de manière inéquitable pour l’Outre-mer« . Sur ce point, et après sa rencontre avec Emmanuel Macron le 20 octobre dernier, Cyrille Melchior dit avoir obtenu de la part du ministre des Solidarités et des Familles une réforme du mode de financement en 2025, avec néanmoins un coup de pouce dès 2024 « aux Départements en situation de fragilité« .
Pour 2024, le Département compte amplifier ses actions dans le domaine de la proximité, avec par exemple la création de « villages de caravanes multipartenariales » dans la lignée des trois caravanes d’accès aux droits lancées en 2023. Ces villages offriront « l’écoute et l’accompagnement le plus large possible aux Réunionnais, sur les thématiques sociales, l’aide alimentaire ou encore la lutte contre les addictions et les violences« , indique Cyrille Melchior. L’engagement du Département sera couplé avec d’autres mesures de proximité via notamment la mobilisation des dalons de quartiers et des éducateurs de rue. Autre fer de lance de l’action publique départementale en 2024, le déploiement du plan départemental de prévention et de lutte contre les violences intrafamiliales comportant un volet proximité « pour être au plus près des familles réunionnaises ».
La collectivité départementale mettra également en œuvre son aide au transfert sanitaire et au rapatriement des défunts. Un dispositif « adapté » assure le Département et qui fera « intervenir tous les partenaires » afin d’offrir « le meilleur accompagnement aux familles« . Dans le domaine du logement, la collectivité maintiendra son aide à l’amélioration de l’habitat et amplifiera ses livraisons de chantiers en 2024 (plus de 3.000 avec le soutien de la LBU). Au titre de l’habitat inclusif, le Département s’engage à ouvrir 65 nouveaux logements dont 25 au titre du handicap sur la période 2024 – 2028.
Dans le domaine du handicap et de l’accompagnement des personnes âgées, la collectivité mettra en œuvre son plan départemental d’évolution de l’offre qui vise à augmenter qualitativement et quantitativement les structures d’accueil adaptées. Un protocole avait été signé pour rappel entre Cyrille Melchior et l’ancienne ministre Geneviève Darrieusecq. Un texte qui prévoyait « de faciliter l’accès aux droits à travers la MDPH, la transformation de l’offre médico-sociale, le soutien à un habitat plus inclusif et à une école inclusive, l’aide à l’insertion des Réunionnais en situation de handicap, l’accompagnement des proches aidants, et un volet spécifique relatif aux enfants de l’ASE« , tient à rappeler Cyrille Melchior. Proche du gouvernement, le président du conseil départemental a par ailleurs obtenu de l’État le soutien de ce dernier dans le plan de rattrapage de 47 millions d’euros pour l’accueil des personnes porteuses de handicap. Une déclaration d’intention avait été signée la semaine dernière avec la ministre déléguée Fadila Khattabi.
Sur le plan de la transition écologique et solidaire, le Département poursuivra l’installation de nouvelles centrales photovoltaïques et de microcentrales sur les infrastructures hydrauliques, la plantation de 100.000 arbres dans le cadre de son Plan 1 million d’arbres. « Le plan est aujourd’hui dans une phase d’accélération avec une multiplication des opérations de plantation. D’ici à la fin de cette année, nous comptabiliserons plus de 210.000 plants mis en terre« , confie Cyrille Melchior. Enfin, et pour valoriser l’engagement citoyen, le Département lancera en 2024 la 2ème édition du BIC (Budget d’initiative citoyenne). L’an dernier, 55 projets avaient été soutenus sur la centaine de projets reçus.
Projets BIC budget d’initiative citoyenne un projet a été retenue sur la commune ENTRE-DEUX pour une question de personne le maire ferra tous pour le projet n’aboutisse pas c’est lamentable