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Audrey Fontaine dénonce une gestion municipale « autoritaire et amateuriste »

L’opposante municipale à la mairie de Saint-Paul attaque Emmanuel Séraphin sur sa gestion. Audrey Fontaine assure que le maire s’est mis à dos une partie des agents et que sa gestion financière pose question.

Ecrit par Zinfos974 – le mercredi 01 février 2023 à 11H18

Le communiqué:

En cette rentrée politique, Audrey FONTAINE élue de l’opposition saint-pauloise, revient sur les principales affaires présentées au dernier conseil municipal de l’année 2022 et attire l’attention sur les dérives grossières de M. Emmanuel SÉRAPHIN dans sa gestion municipale. 

Après deux années aux manettes, l’organigramme à trou, l’absence d’annuaire de service, ne permettent toujours pas d’identifier les fonctions des agents municipaux et les tâches dont ils ont la charge. Les recrutements, eux, sont expédiés. Les cadres expérimentés sont écartés. Aucune information ne circule, l’accès aux serveurs et le circuit parapheur sont verrouillés, les agents convoqués arbitrairement. 

Si E.Séraphin tente d’étouffer l’affaire présumée de harcèlement et la souffrance du personnel communal en instaurant un système de contrôle social, il ne peut ignorer les neuf « recours pour excès de pouvoir » déposés au tribunal administratif par des agents qu’il avait lui-même recrutés ! Inscrite à l’ordre jour du conseil municipal, l’affaire n°39 n’est pourtant pas commentée par Emmanuel Séraphin qui avait pris soin de quitter, un peu plus tôt, la salle du conseil municipal. 

Les dysfonctionnements graves de la Direction des Ressources Humaines : démission de l’ancienne directrice suite à l’affaire présumée de harcèlement, non-remplacement des départs à la retraite, non-renouvellement des agents contractuels -ou encore « mise au placard » pour motifs politiques, ont pour conséquence l’absence d’évaluation professionnelle, pourtant obligatoire, des agents depuis deux ans. Alors que le Maire s’est engagé sur une campagne de promotion en janvier 2023, il ne présente aucune liste d’agents à promouvoir au dernier conseil de l’année. Ces promotions se font-elles par copinage ? 

Tout comme la gestion inhumaine des ressources, le budget est mis à mal faute d’un cap clairement défini. Le Maire gère la ville de Saint-Paul à la petite semaine, et présente un budget 2023 marqué par des dépenses qui augmentent (frais de mission et de réception, frais de personnel, enveloppe annuelle de 110 00 euros versée au groupe d’élus majoritaires !) et des impôts qui eux ne baissent pas. Que sont donc devenues les économies annoncées en grande pompe par Emmanuel Séraphin ? Tombées aux oubliettes tout comme la prime Covid 19 que le Maire après plusieurs volte-face confirme en conseil municipal avoir versée sur la paie du mois de décembre. Encore un autre mensonge. 

Les dépenses d’investissement qui ne représentent que 20% du budget communal sont tout aussi périlleuses. À l’image du rachat par la Mairie d’une partie des 3000m2 de l’ancien hôpital Gabriel Martin pour 1,3 million d’euros sans que l’on sache vraiment à quoi correspond ce prix : c’est plus cher que le prix des domaines (825 000 euros) mais beaucoup moins cher que le prix du marché (2, 7 millions d’euros en moyenne). Interrogé en conseil municipal sur la question du prix du terrain, des coûts de démolition de l’ancien bâti et de construction des parkings, le Maire botte en touche. 

Cerise sur le gâteau, lorsque certains élu(e)s de la majorité ne tirent pas avantageusement profit de leur position (déclassement de terrain, construction illégale, recrutements familiaux) et ce au détriment de l’intérêt général, E.Séraphin s’arrange avec la loi et les procédures. À l’image de la gestion hasardeuse de la SPL Tamarun (affaire n°22) ou de la nouvelle Brigade Environnementale qui pour servir les coups de pubs écolos du Maire verbalise arbitrairement des contribuables avant même que la délibération qui les y autorise ne soit présentée en conseil municipal. (affaire n°33) 

À qui profite cette désorganisation manifeste de la gestion communale ? Certainement pas aux contribuables saint-paulois victimes collatérales d’un service public au rabais. 

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