Apparemment, Pierre Vergès n’aurait effectivement pas apprécié de se faire chahuter à son arrivée et à son départ à la Préfecture.
Quand il est arrivé à la Région, après sa « fuite » en misouk de la Préfecture, il a d’abord souhaité s’exprimer en séance plénière, devant tous les conseillers régionaux. On l’en a dissuadé et il est monté rejoindre son père dans son bureau, après que ce dernier ait quitté l’assemblée plénière qu’il présidait pour recueillir les explications du fiston.
C’est là, dans le bureau présidentiel, qu’a été mise au point la stratégie de faire exploser la négociation, avec un machiavélisme diabolique.
Après que Pierre ait rapporté à son père les attaques verbales qu’il a subies, en les grossissant un peu, ils en sont arrivés à la conclusion que ces attaques contre la Région et contre Pierre étaient en fait une affaire politique, orchestrée par leurs adversaires.
Pour en arriver à là, ils se sont appuyés sur le fait qu’ils auraient reconnu quelques « meneurs » politiques parmi les manifestants les plus virulents.
Décision a donc été prise de « se raidir » et de montrer qu’on n’insultait pas impunément des Vergès.
Le reste, et notamment les interventions sollicitées sur les différentes radios, n’ont plus été qu’une question de mise en musique du scénario écrit par Paul…
Avec, en apothéose, mais peut-être faut-il n’y voir qu’un hasard, les jets de galets dans la nuit sur les camions de Joël Mongin au Port et sur sa maison familiale, au point qu’elle a dû être placée sous la protection de la police…