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Les violences gagnent Fort-de-France

Après la Guadeloupe, c'est en Martinique que la tension est montée d'un cran hier soir. Cela fait 19 jours que les Martiniquais se mobilisent contre la vie chère. Les négociations sur une revalorisation des salaires sont reportées à demain...

Ecrit par Ludovic Robert – le mercredi 25 février 2009 à 18H29

A l’image de Pointe-à-Pitre il y a près de deux semaines, le chef-lieu de la Martinique, Fort-de-France, a vécu des incidents violents dans la nuit de mardi à mercredi. Après 19 jours de grève générale, de nombreux incidents sont survenus. Trois voitures ont été incendiées parmi lesquelles le véhicule d’un des membres de la délégation patronale. Plusieurs magasins dont une bijouterie ont aussi été victimes de pillages tandis que les grandes artères de la ville ont été bloquées par des barrages enflammés.

A la préfecture, les négociations entre les syndicats et le patronat n’ont pas abouti. Le « collectif du 5 fevrier » réclame toujours une hausse des salaires. Déjà dans la journée, la préfecture avait été encerclée par 2.000 manifestants qui ont réussi à faire céder une de ses grilles. D’après Le Monde, c’est au son des slogans « Négociez… Négociez » que les discussions ont eu lieu.

Une fois la nuit venue, les tensions se sont renforcées puisque des échauffourées entre les forces de l’ordre et des bandes de jeunes se sont produites. En ville, des pneus brûlés et des poubelles incendiées ont été observées par plusieurs témoins et des journalistes. Vers 18 heures locales (2h00, heure réunionnaise), une quinzaine de jeunes masqués, équipés de bidons d’essence et de barres de fer se sont introduits dans les jardins de la Préfecture. Ce sont les membres du service d’ordre du collectif qui les ont repoussés à l’extérieur. Résultat, les discussions ont été interrompues à plusieurs reprises.

En réponse à ces tensions, trois escadrons mobiles de la gendarmerie nationale sont arrivés en renfort et ont pris place aux abords de la préfecture de Fort-de-France. Plusieurs grenades lacrymogènes ont été lancées pour disperser une partie des manifestants.

Pour le moment, les syndicats revendiquent toujours 354€ d’augmentation sur l’ensemble des salaires. Les membres du patronat avaient avancé une proposition de hausse des salaires comprise entre 10 et 60€ par mois. Insatisfait, Michel Monrose, le porte-parole du collectif, a appelé à un durcissement des actions de son collectif, ainsi qu’à un blocage des opérations de chargement des bananes en fin de semaine. Les planteurs de bananes, déjà touchés par une perte équivalente à 4.500 tonnes, risquent de ne pas apprécier cette opération…

Aujourd’hui, date du mercredi des cendres, le roi du carnaval doit être brûlé….

 

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