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Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions : Le message de Didier Robert

Le 10 mai est le jour de la reconnaissance de l'esclavage colonial comme un crime contre l'humanité. L’occasion pour la France d'honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l'abolition de cette infamie. Didier Robert a donc tenu à faire passer un message de tolérance par voie de communiqué.

Ecrit par Nicolas Payet – le dimanche 10 mai 2020 à 08H49
Le Président Didier ROBERT appelle à  partager la mémoire avec les plus jeunes 
pour parvenir à ériger ensemble une terre réunionnaise de toutes les couleurs, 
de toute les tolérances et de toutes les audaces.
 
 
Le 10 mai 2020 marque la 15ème Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage, et de leurs abolitions.
Cette journée permet de mettre en exergue au niveau national une partie de l’Histoire des Outre-Mer, de notre île. En résonance notamment avec le 20 décembre 1848, date de l’abolition de l’esclavage à La Réunion.
 
C’est dans ce souci de mémoire, que la Région Réunion soutient depuis des années le projet de « La route de l’esclave et de l’engagé dans l’océan Indien » initié par l’historien réunionnais Sudel Fuma.
Les étapes de cette route sont matérialisées par différentes stèles installées à Madagascar, à Mayotte, en Inde, au Mozambique, à Maurice, en Chine et à La Réunion, qui permettent de revisiter une période importante de notre histoire marquée par l’esclavage. Ces itinéraires lieux de mémoire relient les principaux lieux de départ et d’arrivée des travailleurs – esclaves ou engagés – transportés pour les besoins de l’économie coloniale aux 17e siècle, 18e siècle et 19e siècle.
De nombreux historiens, écrivains, associations comme Historun et acteurs culturels, accompagnés et soutenus par la Région, continuent aujourd’hui d’œuvrer pour la valorisation et la transmission de ce projet phare.
 
 
Le 10 mai à La Réunion
 
Chaque année, à l’occasion de la commémoration du 10 mai, la collectivité régionale soutient l’organisation d’une grande action menée par l’association Codem sur la commune de Sainte-Suzanne (conférences, ateliers pédagogiques, expositions, visites patrimoniales, spectacles, films…).
 
En 2020, la Région a fait le choix d’accompagner l’Association Musique Culture Océan Indien (Amcoi) dans la réalisation d’une plaquette reprenant les différentes cartes postales et itinéraires de la route.
 
A l’initiative de l’association Historun, un autre projet sera également soutenu par la Région Réunion. L’association Historun projette, dans le cadre du 15e anniversaire de la route de l’esclave à La Réunion et du 10e anniversaire de la route en Inde en 2020, la réalisation d’un ouvrage de référence sur l’histoire de la route de l’esclave, l’organisation d’un évènement en Inde en rassemblant les différents pays de la zone concernée par le projet.
 
La présentation complète de l’ensemble de ces projets est à retrouver sur le site de la Région : [www.regionreunion.com]urlblank:http://www.regionreunion.com/  
 
Pour le Président du Conseil Régional « « En tant que Réunionnais, nous portons toujours en mémoire et dans notre chair les épisodes les moins glorieux de notre histoire. Le temps de l’esclavage, celui de l’asservissement de tant de femmes et d’hommes emprisonnés aux chaînes de l’ignominie. Le temps de l’injustice, du rejet de toutes les facettes de notre culture mélangée. C’est de tout cela, du bon comme du mauvais, que nous devons nous inspirer en permanence pour parvenir à ériger ensemble une terre réunionnaise de toutes les couleurs, de toutes les tolérances et de toutes les audaces. »
 
 
Zoom sur le marronnage 
 
La pandémie actuelle a bouleversé nombre de nos habitudes et projets. C’est dans ce contexte que la Région Réunion, à l’appel de la Fondation pour la mémoire de l’esclavage, propose de mettre en lumière une tranche de l’Histoire de La Réunion, le marronnage, sous forme numérique.
 
Depuis le 8 mai 2020, la collectivité régionale met à disposition des Réunionnais sur son site internet ([www.regionreunion.com]urlblank:http://www.regionreunion.com/ ) des ressources numériques qui valorisent les travaux sur la thématique du Marronnage, avec la mise en ligne de l’adresse du site « [maronages.re]urlblank:http://maronages.re/  » sur lequel figurent tous les éléments de l’exposition « Maronage : Refuser l’esclavage à Bourbon au 18e siècle » :
  • Bibliographie sélective et mise en contexte de différentes sources littéraires dont le roman historique d’Eugène Dayot « Bourbon pittoresque » ;
  • Parcours pédagogique de l’exposition avec les grandes figures féminines et masculines du marronnage ;
  • Cartographie du marronnage et du Royaume de l’intérieur ;
  • Signification originelle malgache des toponymes de La Réunion ;
  • Les expressions artistiques de cet héritage singulier ;
  • Rappel de l’édition de l’ouvrage « Esclavage et Marronnages : refuser la condition servile à Bourbon (l’île de La Réunion) au XVIIIe siècle » en vente sur le site de l’éditeur Riveneuve Editions à Paris (1000 exemplaires seront livrés en mai au Service Régional de l’Inventaire de la Région Réunion).
 
 
 
La date du 10 mai
Instituée par la loi n°2001-434 dite Taubira du 21 mai 2001 qui a reconnu l’esclavage colonial comme un crime contre l’humanité, le 10 mai est devenu, depuis 2006, la « Journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leurs abolitions ». 
L’occasion pour la France d’honorer le souvenir des esclaves et de commémorer l’abolition de l’esclavage. De nous souvenir de tout ce que la France d’aujourd’hui doit à l’esclavage, aux résistances et aux combats pour l’abolir, et aux populations qui en sont issues. D’engager des réflexions sur le respect de la dignité humaine et la notion de crime contre l’humanité.
Fête citoyenne et fraternelle, elle est ainsi l’occasion de célébrer l’identité mondiale de la France, sa diversité, sa culture créolisée. 
 

 

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