Les négociations entamées ce matin à la Préfecture entre les gérants de stations-services ont porté leurs fruits.
Après une interruption en fin d’après-midi, Gérard Lebon est retourné rendre compte à ses collègues gérants qui bloquaient l’entrée de la SRPP au Port. Il leur a fait part des avancées qu’il avait obtenues. La première d’entre elles : 1 centime d’augmentation sur les marges carburants applicable au 1er mars, certes soumise à l’appréciation de l’Observatoire des prix, alors qu’une étude de 2013 démontrait qu’il manquait aux exploitants 2,33 cts pour équilibrer les comptes des stations sur ce pôle carburants.
Ils ont également « obtenu la capacité d’aller discuter au cabinet du ministre des DOM de la mise en place d’une indemnité de fin de contrat », une garantie qui est pourtant appliquée aux Antilles.
Par ailleurs, les exploitants ont obtenu l’accord par lequel l’Etat s’engage à remettre à plat le dispositif de la filière carburants à l’île de La Réunion par le biais d’une étude. Cette étude sera menée par l’Observatoire des prix. Gérard Lebon, président du syndicat des exploitants, espère que le modèle économique des stations tel que développé à La Réunion « sera enfin reconnu ».
L’assemblée générale devant les grilles de la SRPP a duré, signe que tout le monde n’était pas d’accord. Mais finalement, les grévistes ont accepté de faire des concessions et ils ont décidé d’accepter la décision du Préfet. « On ne saute pas de joie. Mais encore une fois, on se plie aux règles qui sont inscrites dans les dispositifs réglementaires. On veut encore faire confiance à la Préfecture », a-t-il mentionné. A 21h30, ils levaient les barrages qu’ils avaient posés devant la SRPP.
Toutes les stations-services seront donc ouvertes vendredi matin. Pour certaines, à sec, leur réapprovisionnement se fera au fil de la journée.
