Valérie Hayer a souligné l’importance de la mobilisation, mettant en lumière les défis croissants auxquels l’Europe est confrontée. Face à des bouleversements mondiaux rapides, incluant les tensions géopolitiques et les risques climatiques, elle insiste sur la nécessité de renforcer l’indépendance européenne, que ce soit pour sa sécurité face à la Russie ou sur le plan des échanges commerciaux avec la Chine ou les États-Unis. « Il y a ce constat du fait que le monde a changé par rapport à 2017. On voit la guerre aux portes de l’Union européenne, on voit la compétition internationale et le risque de décrochage de l’UE avec des dépendances qu’on a vécues et subies sur les médicaments, sur les panneaux photovoltaïques, sur toutes nos industries stratégiques et puis notre modèle démocratique qui est aussi attaqué« , a tout d’abord rappelé la tête de liste Renaissance.
La candidate insiste sur la nécessité de rapatrier la production stratégique en Europe afin de réduire la dépendance vis-à-vis d’autres puissances mondiales, notamment la Chine et l’Inde. Elle met en avant des exemples concrets, tels que la production de voitures électriques en France, soulignant l’importance de créer des emplois locaux tout en valorisant la souveraineté alimentaire et énergétique. Valérie Hayer a salué les initiatives locales réunionnaises en matière de souveraineté alimentaire et énergétique, illustrées par des visites sur le terrain comme chez Albioma, « qui s’engage dans le tournant de la transition environnementale avec la sortie des énergies fossiles pour produire de l’électricité« . « Je crois que La Réunion est prête avec des exemples concrets qu’on a déjà vus, mais il faudra accélérer et accélérer notamment sur les financements. Et pour la Réunion et pour les Outre-mer c’est ce qu’on a fait depuis 2019 avec Stéphane Bijoux, c’est-à-dire inculquer ce fameux réflexe Outre-mer« , assure-t-elle.
Stéphane Bijoux : « Nous avons un bilan«
De son côté, Stéphane Bijoux a mis en avant le rôle de l’Europe dans le développement de la Réunion, soulignant les batailles menées au Parlement européen pour défendre les intérêts locaux. « Pendant cinq ans avec la délégation du président de la République à Bruxelles et à Strasbourg, on a gagné toutes les batailles européennes pour La Réunion, pour l’agriculture, le POSEI qu’on a sécurisé, pour nos pêcheurs, une bataille extrêmement difficile qu’on a gagné en obtenant le renouvellement des flottes de pêcheurs« , explique le député européen sortant. Il ajoute : « c’est ce pourquoi on a travaillé en cinq ans, faire respecter les spécificités de La Réunion. C’est important, l’efficacité de l’action publique passe par l’intégration des réalités locales« .
Stéphane Bijoux l’assure, son groupe au sein du Parlement européen a un bilan, « contrairement aux oppositions« . Dans son viseur en particulier, le RN et LFI, qu’il accuse de ne pas agir en faveur de l’île. « Ils agitent les colères, ils font des promesses qui sont absolument intenables. Nous, nous avons tenu et réalisé chacun de nos engagements. Et à chaque fois qu’il a fallu défendre La Réunion ou construire un dispositif pour les Réunionnaises et les Réunionnais au Parlement européen, la réalité, c’est que le Rassemblement national et la France Insoumise n’ont pas voté« , maintient-il.
Stéphane Bijoux ne mâche pas ses mots sur la posture de ces deux groupes, qui font « du tourisme électoral« . « Ils viennent chercher les bulletins de vote des Réunionnaises et des Réunionnais et une fois qu’ils l’ont en poche, ils ne font rien et ils ne travaillent pas pour La Réunion. Nous, au contraire, nous avons un bilan. Nous avons des projets. On va continuer à travailler pour la Réunion. On va chercher à créer des nouveaux emplois, notamment en lien avec l’environnement« , poursuit-il.
S’il reconnaît que des défis restent encore à relever, notamment en matière de transition écologique, Stéphane Bijoux voit des opportunités extraordinaires offertes par l’océan. D’où la volonté de son groupe de porter un « Pacte bleu », « pour que l’océan soit complètement intégré dans la stratégie européenne« . « La Réunion aura toute sa place, bien évidemment, dans cette grande stratégie européenne pour l’océan. On va bientôt avoir un lycée de la mer et bien l’Europe sera là en soutien pour qu’à la sortie de ces formations, nos jeunes trouvent un emploi parce que c’est également ce grand combat européen pour l’emploi que nous menons à Bruxelles et à Strasbourg« , conclut-il.
