Keïla Madi, d’origine malgache, comorienne et antillaise, a grandi entre la France et l’Angleterre avant de s’installer à La Réunion, sa “terre d’adoption”. « La Réunion m’a vraiment nourrie humainement et artistiquement« , affirme Keïla à Kult Média. Fière de son métissage, elle explore diverses musicalités. Une identité multiculturelle qui s’exprime dans son premier EP, Pure. « C‘était important que ça me ressemble« , insiste-t-elle, présentant son œuvre comme une déclaration d’amour à ses origines.
Pure, c’est aussi l’illustration d’un mariage linguistique. Sa musique mélange l’anglais, le créole réunionnais et le shikomori, langue de la Grande Comore, dans un style afro soul urbain. Keïla, qui écrit ses textes et collabore à la composition avec des artistes comme Noah Shacc et Krumpy Beats, trouve une joie particulière à chanter en créole, une langue qu’elle juge naturellement musicale. « C’est vraiment jouissif pour un artiste de chanter en créole« , confie-t-elle.
Son album est aussi un moyen pour Keïla de souligner le positif dans la vie et la nécessité de se relever des moments difficiles. « C’est aussi une façon de montrer le cheminement vers l’amour de soi, la possibilité de guérison, c’est d’ailleurs pour cela que je l’ai appelé Pure, parce que je pense qu’on l’est tous« , explique-t-elle.
Récemment, Keïla a sorti le clip de sa chanson « Paré », tourné à La Réunion. « On a tourné dans des endroits super beaux et c’était important pour moi de mettre en avant la beauté de La Réunion, mais aussi de célébrer la vie et mettre en lumière toutes ces belles personnes qui nous accompagnent sur le chemin« , raconte Keïla. Et d’ajouter : « La Réunion i existe té, La Réunion lé bel !«