Ils n’étaient qu’une petite centaine de manifestants ce matin au Barachois, pour le « pique-nique citoyen » des anti Mariage pour tous.
Une centaine, c’est ridiculement peu.
L’évêque de la Réunion, Mgr Gilbert Aubry, l’a en partie expliqué par la fête des mères. Possible. Mais comment se fait-il dans ces conditions que les grands stratèges à l’origine de la manifestation n’y aient pas pensé au moment de la fixation de sa date?
Il est beaucoup plus probable que ce faible nombre s’explique par le fait qu’une énorme majorité de Français -et donc de Réunionnais- en ont assez de ces manifs à répétition, alors même que la loi est maintenant votée. D’ailleurs, d’après un récent sondage, 72% des Français estiment que ces manifestations doivent maintenant s’arrêter.
Seule une poignée d’irréductibles souhaite continuer le combat. A leur tête, outre l’évêque et quelques proches de l’Eglise, on trouve surtout René-Paul Victoria qui a cru voir dans ce combat l’occasion de refaire le coup de la Bidep. Il s’est répandu dans tous les médias pour accuser François Hollande rien moins que d' »homicide involontaire, voire volontaire« … Selon lui, la France serait fevenue un pays de dictature et l’ancien député-maire de Saint-Denis est même allé jusqu’à comparer l’actuel président de la République à Hitler, lui aussi parvenu « de façon démocratique au pouvoir« …
René-Paul Victoria vieillit décidément mal…
Malheureusement pour lui, cette manifestation a aussi été l’occasion de voir ce qu’il pesait réellement à Saint-Denis. Normalement, quelqu’un qui ambitionne de reprendre la mairie de Saint-Denis dans moins d’un an devrait être capable de mobiliser plusieurs centaines de militants sur une opération aussi importante pour lui. C’était l’occasion rêvée de montrer sa force.
Or, sur la centaine de personnes présentes, une grosse majorité provenait du Sud. Le reste était composé d’anonymes et de proches de Mgr Gilbert Aubry.
René-Paul Victoria n’avait en tout et pour tout que les membres de sa famille autour de lui, et quatre ou cinq militants. Les mêmes qui le suivent depuis 30 ans -ils ont pris des cheveux blancs depuis- et qui l’accompagnent lors de ses visites sur le terrain.
Sans militants, sans financements, sans programme… On voit mal comment il peut encore rêver se réinstaller dans le bureau du maire, dans la pyramide de la rue de Paris. Sauf à croire aux miracles…
