Le ras-le-bol des personnes à mobilité réduite a visiblement trouvé un écho auprès de la municipalité de Saint-Pierre. Réunis ce matin, les adjoints délégués au monde du handicap et au dynamisme du centre-ville, respectivement Thérèse Bonne et Yassine Mangrolia, ont dressé un constat alarmant sur l’accessibilité et les comportements inciviques.
Alors que la commune a lancé un programme de diagnostics de son réseau « Voiries et espaces publics » depuis près de six mois, les conditions de vie des personnes handicapées se dégradent progressivement. Entendez, les difficultés relatives à la libre circulation de cette population sur le domaine public.
Et les exemples d’incivilités ne manquent pas. Dépôts des bacs poubelles et des déchets verts sur les trottoirs, exposition et/ou étalage des marchandises sur le domaine public, occupation de l’espace en guise de terrasse de café, parkings bleus non respectés : les personnes handicapées ne savent plus vraiment à quel saint se vouer. « Il est dommage que tous les efforts réalisés par la collectivité soient réduits par une infime partie de la population« , lance Yassine Mangrolia, lui même commerçant en centre-ville. « Nous sommes déçus par ces incivilités répétées« , ajoute l’élu.
Des sanctions pouvant aller jusqu’à 1.500 euros
En conséquence, après la nécessaire phase d’information et de prévention, place à la concertation et à la répression. « Nous ne pouvons plus accepter que la commune devienne une ville difficile à vivre qui ne soit pas accessible à une population déjà en difficulté au quotidien« , explique Thérèse Bonne. La dernière phase sera donc celle des amendes et procès-verbaux, et ce en direction des personnes négligentes et peu scrupuleuses du bien-être d’autrui.
Cette phase de répression risque fort de déplaire aux commerçants qui vont devoir se mettre aux normes. Une mise aux normes qui vaut également pour la collectivité qui devra se mettre au diapason d’ici le 1er janvier 2015. A cette date, les établissements relevant du public, existants de la 1ère à la 5ème catégorie, devront répondre aux exigences de l’accessibilité, d’où les diagnostics associés aux travaux sous la responsabilité de la commune.
Côté sanctions, une occupation illégale d’un parking bleu sera sanctionnée d’une amende de 135 euros tandis que la stationnement illégal sera accompagné de 35 euros, voire d’un enlèvement par la fourrière. Quant à l’occupation du domaine public pour entreposer ses déchets verts ou prolonger sa terrasse de café ou de restaurant, elle vaudra une amende de 250 euros. Les expositions de marchandises diverses feront également l’objet de rapports transmis à l’Hôtel de Police pour le tribunal qui pourra alors décider d’une sanction de 1.500 euros au minimum.