[Dans le cadre d’un trafic de stupéfiants]urlblank:http://www.zinfos974.com/Mayotte-Cinq-membres-du-Groupe-d-intervention-regional-entendus-lundi-prochain-pour-trafic-de-stupefiants_a57946.html , trois gendarmes du Groupement d’intervention régional (GIR) ont été placés mardi matin en garde à vue au commissariat de Mamoudzou. Ces trois militaires, deux métropolitains et un natif de l’île, sont arrivés aux alentours de 9 heures dans les locaux du commissariat.
Comme l’indique [Malango Actualité]urlblank:http://www.malango-actualite.fr/article/mayotte-les_gendarmes_en_garde_a_vue_pour_%C2%A0crimes_et_delits_de_trafic_de_stupefiants%C2%A0_-9853.htm , » ils sont impliqués en marge de l’affaire Roukia, tout comme l’ancien Patron du GIR, Gérard Gautier et un autres membres du Groupement, auditionnés tous deux lundi dernier dans les bureaux de la Police Judiciaire de Nanterre ».
Pour rappel, le 15 janvier 2011, le corps de Roukia, une jeune mahoraise de 18 ans, est retrouvé sans vie. Après autopsie, il s’avère qu’elle est morte d’une overdose d’héroïne, une information très surprenante, la drogue dure étant particulièrement rare à Mayotte.
L’enquête remonte alors vers son petit ami, consommateur de drogues, qui renseigne alors les enquêteurs sur les revendeurs, eux-mêmes indics des policiers et gendarmes impliqués et qui parleront à leur tour.
Hakime Karki, le juge chargé de l’instruction à Mayotte, avait dès le départ enquêté avec le responsable de la section de recherches, Michel Alise. Comme l’avait signalé un magistrat à Malango Actualité, ce dernier était « le seul gendarme qui avait fourni un travail de pro dans l’enquête ». Mais il a été désavoué pour une raison inconnue par sa hiérarchie.
Par ailleurs, au cours de cette enquête, le Général de Gendarmerie Véchambre était intervenu personnellement auprès d’Hakim Karki, « qui avait fait sonner la charge des avocats dénonçant une instruction parasitée par la pression », poursuit le site d’informations.
Malgré tout, Hakim Karki a tout de même mis en examen trois fonctionnaires, deux gendarmes et un policier, en juillet 2011, pour « transport, cession, usage et détention de stupéfiants », mais aussi et surtout, pour « homicide involontaire » à l’encontre de deux d’entre eux.
Après cette première mise en examen, les hommes du GIR connaissent une nouvelle garde à vue, pour « crimes et délits de trafic de stupéfiants ». Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité et 7.500.000 euros d’amende.
L’avocat des trois gendarmes du GIR, Me Jean-Jacques Morel, a déclaré qu’il communiquerait uniquement après avoir eu accès à la procédure, puisque la garde à vue de ses clients, particulière dans ce dossier, peut durer 72 heures, voire 96 heures sans qu’ils puissent faire appel à leur(s) avocat(s).