Revenir à la rubrique : Océan Indien

Maurice veut abandonner le « all inclusive » dans ses hôtels de luxe

Le luxe de l’hôtellerie mauricienne ne peut pas cohabiter avec la formule de vacances « all inclusive » prisée par les tours opérateurs européens. Un offre visant à vendre la destination Maurice avec le voyage, l’hébergement et la restauration compris dans un même package.   C’est le message clair que veut faire passer Robert Desvaux, président de […]

Ecrit par zinfos974 – le mercredi 12 septembre 2012 à 16H43

Le luxe de l’hôtellerie mauricienne ne peut pas cohabiter avec la formule de vacances « all inclusive » prisée par les tours opérateurs européens. Un offre visant à vendre la destination Maurice avec le voyage, l’hébergement et la restauration compris dans un même package.
 
C’est le message clair que veut faire passer Robert Desvaux, président de la MTPA, l’organisme en charge de la promotion touristique de l’île Maurice à travers le monde. Les destinataires de cette « invitation pressante » de la part de la MTPA sont les acteurs hôteliers cinq étoiles de Maurice.

« Totalement incompatible avec l’image haut de gamme qui a fait la notoriété de la destination »
 
Un changement de cap inattendu et accueilli sur place de façon très mitigée par les professionnels du secteur concerné puisque ce type d’offres dans les hôtels de luxe était véhiculé depuis de longues années par le gouvernement mauricien lui-même. Mais Robert Desvaux invite les hôteliers cinq étoiles à revoir leur copie: « Il est urgent que les hôtels concernés abandonnent cette pratique » qui amène à « brouiller l’image de qualité de la destination« . Cela serait« totalement incompatible avec l’image haut de gamme qui a fait la notoriété de la destination », poursuit Robert Devaux.
 
Ce dernier se base sur une étude récente réalisée sur le marché français et qui a mise en relief la nécessité pour la destination île Maurice de proposer à ses clients « une offre d’exception, mettant en avant la qualité et le savoir mauricien à son plus haut niveau ». En arrière-plan, l’hôtellerie de luxe mauricienne est en perte de vitesse par rapport à ses concurrentes des Maldives et des Seychelles. Autre point soulevé dans ce rapport, la qualité haut de gamme, véritable signature de l’hôtellerie mauricienne, doit être amplifiée au risque de se diluer dans la masse.

« L’île Maurice n’a pas d’autre choix que de rester exclusif dans le haut de gamme »
 
Pour l’île Maurice, ce changement directionnel d’importance dans une période sensible où les chiffres d’arrivées touristiques émargent à la baisse (6% de baisse des arrivées touristiques en provenance de la zone euro en août 2012) est un défi majeur à relever.
 
« Il est un fait que le transfert des touristes vers l’île Maurice de nos principaux pays émetteurs coûte cher. Pour le prix d’un tel voyage, il est nécessaire que ceux qui optent pour un séjour dans un établissement cinq étoiles puissent bénéficier de prestations hors normes, bien en ligne avec ce que nous prônons à travers le monde dans nos campagnes de communication/marketing. L’île Maurice, dans un environnement de plus en plus concurrentiel, n’a pas d’autre choix que de rester exclusif dans le haut de gamme », tient enfin à souligner Robert Desvaux.

Reste que les discussions avec tous les acteurs du secteur hôtelier et les tours opérateurs risquent d’être âpres…

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Comores : Azali remercie Macron pour l’aide de la France dans la lutte contre le choléra

Dans un communiqué, la présidence de l’Union des Comores résume la teneur d’un entretien téléphonique entre les présidents Azali Assoumani et Emmanuel Macron. Selon la version officielle, nulle allusion n’aurait été faite à l’opération Wuambushu 2, qui vise les ressortissants comoriens en situation irrégulière à Mayotte. Ce serait l’immigration en provenance de l’Afrique des Grands lacs et ses conséquences, en premier lieu l’épidémie de choléra, qui seraient au centre des préoccupations d’Emmanuel Macron.

Après la mer Rouge, deux autres câbles internet en panne dans le canal du Mozambique

Plusieurs pays est-africains sont affectés par une rupture totale des câbles internet sous-marins EASSy et Seacom, probablement localisée entre le Mozambique et l’Afrique du Sud et causant d’importants dysfonctionnement sur le trafic. Les perturbations pour les usagers sont d’autant plus inquiétantes que trois autres câbles, sectionnés en février dernier en mer Rouge, n’ont toujours pas été réparés.

Choléra : Plus de cent décès aux Comores

La maladie continue de faire des ravages dans l’archipel. Le dernier bilan des autorités fait état de 109 décès en trois mois. Plus de 5000 cas ont été recensés, avec Anjouan comme épicentre.

Les rêves de pétrole de Mayotte et de La Réunion risquent de partir en fumée

Le président du Mozambique Filipe Nyusi a révélé aujourd’hui que la ville de Macomia, dans la province ce Cabo Delgado, était attaquée par l’État islamique.
De quoi remettre en question le démarrage des travaux du complexe pétrolier destiné à l’extraction du GNL (gaz naturel liquéfié) que comptait exploiter Total à quelque 200km de la ville attaquée.
Un projet à 20 milliards de dollars.
Mayotte, et dans une moindre mesure La Réunion, comptaient profiter de cette manne en devenant une base arrière de Total.

Choléra à Mayotte : L’ancienne directrice de l’ARS accuse les élus d’être responsables

Dominique Voynet, qui fut ministre de l’Environnement dans le gouvernement de Lionel Jospin et directrice de l’Agence régionale de santé de Mayotte de 2019 à 2021, appelle l’État à accélérer les travaux d’assainissement des eaux usées sur l’île pour freiner le risque de propagation du choléra. Et elle n’hésite pas à pointer du doigt la responsabilité des élus locaux, accusés d’immobilisme.