Revenir à la rubrique : Social

Le groupe ARHES en grève : Quand les banques et l’Etat ne jouent pas le jeu…

Depuis 9h ce matin, la totalité des employés du groupe ARHES, y compris son gérant, André Bigot, sont en grève face à ce qu'ils considèrent comme l'inertie des décideurs économiques dans leurs démarches de soutien auprès des entreprises locales. Pourtant, ce sont 5 commandes de chantiers qui sont en attente pour ce groupe mais les banques ne jouent visiblement pas le jeu. Explications en direct du Tampon...

Ecrit par Ludovic Robert – le mardi 13 octobre 2009 à 10H45

Aucune réponse de la part de cinq banques locales concernant une ligne de crédit de 1,5 millions d’euros, un dossier « incomplet » transmis par la préfecture de la Réunion à Bercy, une signature de la DDE qui est intervenue il n’y a qu’une semaine : les salariés du Groupe ARHES en ont assez et le font savoir depuis 9 heures ce matin : « Nous sommes déterminés à exprimer notre inquiétude » explique le gérant, André Bigot. Et pourtant, ce ne sont pas les chantiers qui manquent et encore moins les commandes.

Cette action a pour droit fil deux priorités fixées par le Gouvernement en 2008, la production de logements sociaux et le plan de soutien aux petites et moyennes entreprises. Depuis trois ans, le groupe ARHES s’est lancé dans la recherche de foncier, dans la conception de logements sociaux et dans l’obtention de permis de construire, sur ses fonds propres et sans aide. Comprenant un bureau d’étude intégré à la société et plusieurs sociétés de construction et de gros œuvres, il est actuellement présent sur 17 chantiers dans tout le département.

Un conseiller financier absent depuis 10 mois…

Le 31 décembre dernier, André Bigot signait avec la SIDR cinq contrats de réservation pour cinq opérations de construction de logements sociaux, pour une somme totale de 48 millions d’euros et au final, la livraison de 410 logements. Sur ces cinq opérations, trois opérations d’une valeur totale de 16 millions d’euros devraient débuter en novembre prochain suite à deux reports de date. Mais voilà, le groupe ARHES attend toujours les réponses de cinq banques de la place pour une ligne de crédit équivalente à 1,5 millions d’euros. Une d’entre elles aurait même prétexté l’absence d’un conseiller financier depuis 10 mois.

« On veut faire avancer l’économie et continuer notre activité. Mais que pouvons-nous faire si les banques ne jouent pas le jeu et face à l’inertie des décideurs économiques ? » s’interroge André Bigot.

De son côté, le ministère de l’Economie et des Finances, basé à Bercy, n’a donné qu’une réponse informative et pour cause, le dossier transmis par la Préfecture de la Réunion ne comportait pas de signature de la part de la DDE, chargée de donner son feu vert en ce qui concerne le financement et la production de logements sociaux. En effet, la DDE est chargée de la distribution de la Ligne budgétaire unique (LBU) mais la signature serait intervenue que la semaine dernière.

Actuellement en négociations à travers une procédure de conciliation avec l’IEDOM (Institut d’émission des départements d’Outre-mer) suite à l’action du président du Tribunal de commerce, le groupe ARHES et ses salariés resteront mobilisés jusqu’à la fin de la semaine. Semaine durant laquelle un tour de table des banques et des différents organismes concernés devrait intervenir. Affaire à suivre pour un groupe qui ne demande qu’à exister économiquement à la Réunion.

 

Thèmes :
Message fin article

Avez-vous aimé cet article ?

Partagez-le sans tarder sur les réseaux sociaux, abonnez-vous à notre Newsletter,
et restez à l'affût de nos dernières actualités en nous suivant sur Google Actualités.

Pour accéder à nos articles en continu, voici notre flux RSS : https://www.zinfos974.com/feed
Une meilleure expérience de lecture !
nous suggérons l'utilisation de Feedly.

S’abonner
Notification pour
0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires

Dans la même rubrique

Les journalistes du Quotidien campent devant le tribunal

Une vingtaine de journalistes du Quotidien de La Réunion se sont installés devant le tribunal judiciaire de Saint-Denis. Une décision est attendue ce mercredi sur le sort du média placé en liquidation judiciaire depuis le 4 octobre.

Débrayage des préparateurs en pharmacie au CHOR

Une vingtaine de préparateurs en pharmacie hospitalière ont manifesté leur colère ce jeudi et ont pris part au mouvement de grogne nationale. Ils demandent notamment une révision des échelons et l’officialisation du diplôme d’État.