Le monde change à une vitesse ahurissante !
Rappelez-vous la chute du Mur de Berlin en novembre 1989 : Nous avons raté l’essentiel des événements. C’est tout juste si nous avions eu droit à quelques images le soir, dans les journaux télévisés et quelques photos, le lendemain, dans les journaux.
Aujourd’hui, 22 ans plus tard, nous assistons à la révolution qui se déroule en Egypte, et il y a quelques jours en Tunisie, tranquillement assis dans nos fauteuils, abreuvés jusqu’à plus soif d’images en direct sur les chaines d’information en continu iTélé ou LCI.
Un cocktail Molotov est lancé sur la place Tahrir et on peut suivre sa trajectoire de feu jusqu’au char ou jusqu’aux manifestants qu’il visait. En direct. Et on finit par perdre le contact avec la réalité. On se croirait presque au cinéma, où tout n’est qu’effets spéciaux.
Non, quand un cocktail Molotov tombe sur un manifestant comme on a pu le voir à un moment sur les images, c’est bien un homme qui s’embrase. C’est bien un homme qui va être grièvement blessé et qui va atrocement souffrir.
Quand un char s’embrase en partie après l’impact d’un autre cocktail Molotov, ce ne sont pas des effets spéciaux. C’est la réalité et ça se déroule réellement devant nos yeux.
Et comment ne pas penser au dernier événement planétaire qui avait « scotché » de la même manière les téléspectateurs devant leurs écrans : le 11 septembre 2001, où nous n’en revenions pas de voir en direct un avion percuter les tours jumelles, puis de les voir s’écrouler.
Dix ans plus tard, même sensation. Et même regret : si les images sont captivantes, il est dommage que les commentaires soient aussi nuls…