Hermann Elise est président du syndicat des terrassiers de la Réunion. Par le passé, il a participé à plusieurs mouvements sociaux aux côtés des professionnels de la route. Puis, "on nous a promis que les activités reprendraient avec la sortie de crise", explique-t-il.
Aujourd’hui, le représentant des terrassiers monte à nouveau au créneau car "les petites entreprises ne voient rien venir, elles n’ont toujours pas d’activités et continuent de couler", souhaite-t-il alerter. Pour prendre son cas personnel, Hermann Elise affirme que 95% de ses engins sont en stockage, au dépôt. "Je suis comme beaucoup d’autres, j’ai besoin de travailler. Or, l’activité est inexistante et les petites entreprises se meurent à petit feu", ajoute-t-il.
Hermann Elise insiste, "je parle bien de nos TPE car les grosses entreprises obtiennent la plupart des marchés actuels", dénonce le président du syndicat, "14 chemins de béton dans les hauts de Saint-Paul ont été attribués à une grosse entreprise. Pourquoi ne pas partager? Et à l’Etang-Salé, cinq lots ont été attribués à deux entreprises. Là encore, pourquoi ne pas avoir pris cinq entreprises différentes?", poursuit-il.
Hermann Elise finit par se demander à quoi peut servir l’énergie engendrée par la Chambre de commerce ou encore les experts-comptables pour aider les petites entreprises à faire face à la crise s’il n’y a toujours pas d’activités à leur proposer.