« Mobilisation générale pour sauver l’Education nationale ». Tel est le mot d’ordre d’Huguette Bello, députée-maire de Saint-Paul qui a porté avec habilité ses deux casquettes dans des propos qui reviennent souvent de la part des élus de gauche : la fameuse « casse sociale ».
L’actualité s’y prête en cette semaine de rentrée scolaire dans notre département. Une manière pour la députée de marquer son territoire sur un sujet qu’elle connaît très bien pour avoir exercé dans l’enseignement.
« Le pire gouvernement de la Cinquième »
En ligne de mire, les réductions d’effectifs et les fermetures de classes. Même si le « dégraissage du mammouth » concerne la France entière, Huguette Bello n’oublie pas d’évoquer le cas de sa ville. « A Saint-Paul, nous avons perdu 16 classes à la rentrée 2010, 12 à la rentrée prochaine ». Inacceptable selon elle.
« L’éducation c’est le cœur battant de notre société », pour Huguette Bello qui n’hésite pas à égratigner « le pire gouvernement que la Vème République ait connu ».
« Où est passé le programme pluri-annuel de l’Education lancé sous l’ère Jospin en 2002 ? », se souvient-elle alors que « la saignée voulu par Luc Chatel (ndlr : ministre de l’éducation nationale) continue de plus belle », en faisant référence au plan de rigueur prévu pour durer « trois ans ».
Plus de mains, moins de machines
Sans surprise, la députée-maire en appelle à un renforcement des moyens « humains » car dit-elle, « ni les ordinateurs, ni internet ne pourra donner aux élèves l’art d’apprendre ». Allusion à peine voilée au Plan Ordinateur portable lancé par la Région.
Un après-midi « révolté » dans les murs du conseil municipal, qui en a vu d’autres, où Huguette Bello a réservé une dernière flèche au « cynisme » du Recteur d’académie Mostafa Fourar.
« Les recteurs ne font que passer en touchant leur prime de 22.000 euros pour leur travail qui consistera à hacher, couper dans les effectifs, tandis que nous, nous resterons ». « Pourquoi pas des parachutes dorés tant qu’on y est ? », ironise-t-elle avant de conclure : « l’Ecole n’est pas une entreprise ».