Depuis le début du mois de juin, cinq nouveaux cas autochtones de dengue ont été indentifiés sur la commune d’Etang Salé, dont un cas confirmé par PCR et quatre cas probables (IgM positives et lien épidémiologique avec un ou plusieurs cas confirmés).
Au total, 18 cas autochtones ont été détectés, dont 8 confirmés et 10 probables. Quatre cas importés ont également été identifiés chez des voyageurs en provenance des Philippines (n=1), de Guadeloupe (n=1) et de Thaïlande (n=2).
Un premier regroupement temporel de cas a été observé en mars-avril, correspondant à une circulation du virus dans le sud de l’île (le Tampon et Saint Pierre). Suite au renforcement de la surveillance dans cette zone et à la mise en oeuvre de mesures de lutte anti-vectorielle conséquentes, la circulation du virus s’est interrompue, aboutissant à l’absence de cas durant plusieurs semaines. Depuis mi-mai, un nouveau regroupement de cas est observé, lié à une circulation active du virus sur la commune d’Etang Salé.
Les 18 cas autochtones sont en majorité des adultes de 15 à 65 ans (n=13). Deux enfants de moins de 15 ans et trois personnes âgées de 65 ans et plus ont également été infectés par le virus.
Les deux tiers des cas autochtones sont des femmes.
Aucune forme sévère de la maladie n’a été identifiée. Un seul patient a nécessité une hospitalisation mais pour un autre motif que son infection par le virus de la dengue.
Parmi les cas autochtones confirmés, cinq prélèvements ont pu donner lieu à l’identification du sérotype en cause. Quatre d’entre eux ont été infectés par le DENV-1, dont deux des patients survenus récemment à l’Etang Salé. Le
sérotype DENV-3 a également été identifié chez un patient résidant aux Avirons. Ces deux mêmes sérotypes ont été retrouvés chez les cas confirmés importés.
La survenue de nouveaux cas sur la commune d’Etang Salé révèle la poursuite d’une circulation autochtone du virus de la dengue dans ce secteur de l’île.
Par ailleurs, la densité de moustiques est toujours favorable à une persistance d’une circulation virale et/ou à l’installation de nouvelles chaînes de transmission.
Aussi, la vigilance de la population doit être maintenue pour combattre le vecteur et les professionnels doivent rester attentifs à l’identification des cas.