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Jugée pour des violences aggravées : La relation entre sex friends dérape

Laurie*, 32 ans, comparait ce jeudi à la barre d'un tribunal correctionnel de Saint-Pierre pour avoir frappé l'homme avec qui elle entretient avant tout une relation sexuelle. “J'ai fait de la boxe, j'ai appris à me défendre” livre-t-elle.

Ecrit par P.B. – le vendredi 19 avril 2024 à 06H32

Le 24 mars dernier, Laurie* et Jimmy* rentrent de soirée. Une soirée alcoolisée dans laquelle la colère et la jalousie de Laurie viennent faire tout déraper. Même s’ils s’étaient entendus sur la nature de leur relation, la jeune femme n’accepte pas qu’il ait en parallèle de multiples partenaires. Jimmy, la victime, décrit une crise de jalousie, des cris, des coups et avoir tenté de la calmer en la maintenant à terre par les poignets. L’homme reconnait également “des gifles pour la calmer”.

Laurie indique qu’il s’est assis sur ses poignets, que Jimmy a tenté d’avoir une relation sexuelle et qu’il lui a donné des gifles.

Le colocataire de Jimmy n’était pas présent au moment des faits mais confiera durant l’enquête avoir prévenu son ami que Laurie était instable. Lui-même avait eu des relations avec elle.

Si trois jours d’ITT ont été délivrés à chacun des deux protagonistes, le certificat médical de Jimmy présente davantage d’hématomes dont un œil au beurre noir. “J’ai fait de la boxe, j’ai appris à me défendre”, livre Laurie, jeune femme fluette, qu’on entend à peine dans le prétoire. Pourtant, 4 mentions figurent à son casier dont 3 pour des faits de violences. Laurie est d’ailleurs sous le coup de la récidive légale, condamnée pour avoir violenté son ex en 2022.

Dénonciations calomnieuses

“Elle vient telle une petite chose fragile nous expliquer qu’elle choisit les mauvais garçons”, affirme la substitut du procureur qui ne croit pas à la version de la prévenue. Jimmy, qui a dû réaliser un stage de sensibilisation aux violences conjugales, “au comportement de goujat, n’est pas la victime idéale, contrairement à la prévenue”, note le parquet. Le ministère public tient également à tancer Laurie sur les dénonciations calomnieuses qu’elle a proférées sur des faits de viol car “elle porte préjudice à toutes celles qui sont réellement victimes”. 6 mois de prison ferme avec la révocation partielle du précédent sursis sont requis.

Pour sa défense, Me Aude Cazal n’a évidemment pas la même lecture du dossier. “Le rapport sexuel ce soir-là n’est pas sciemment consenti puisque sous l’emprise de l’alcool”. Aussi, assure la robe noire, aux prémices de cette affaire, l’enquête avait été ouverte pour séquestration de Jimmy sur Laurie. Il s’agissait de “la protéger au vu de son état de colère, de son ivresse et de son téléphone déchargé, mais il l’a bien empêchée de partir”.

“En réalité”, plaide Me Aude Cazal, “il y a eu des violences réciproques et il est rare de voir une femme jugée pour des violences faites comme un homme, donc elle paraît plus dangereuse”, invite l’avocate à “ne pas tomber dans ce piège”.

Au total, avec la révocation de 2 mois du précédent sursis, Laurie a été condamnée à 6 mois de prison ferme aménageables. Durant 6 mois, Laurie a également l’interdiction de paraître au domicile de Jimmy “pour apaiser les choses” puisque tous deux continuent a minima à s’envoyer des messages et des photos osées.

*prénoms d’emprunt

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