Le Hamas a répliqué en dénonçant la prise de contrôle israélienne du point de passage et la fermeture du passage de Kerem Shalom, qualifiant ces actes d’escalade dangereuse contre une installation civile protégée par le droit international. Ils ont aussi critiqué ces actions comme une entrave aux efforts de médiation pour un cessez-le-feu et la libération de prisonniers.
Les Brigades Ezzedine Al-Qassam, branche armée du Hamas, affirment avoir réagi en lançant des roquettes sur un rassemblement de troupes israéliennes près de Kerem Shalom, revendiquant une riposte aux attaques de dimanche. Les deux parties continuent donc à se renvoyer la balle, les Israéliens affirmant qu’ils ont occupé le point de passage à cause de l’envoie de roquettes et le Hamas justifiant ces bombardements par l’occupation du terminal…
La prise de contrôle du point de passage de Rafah a aussi entraîné une interdiction pour l’ONU de s’en servir pour faire entrer l’aide humanitaire, ce que le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU a confirmé lors d’un point presse à Genève. Du fait de cette fermeture, elle affirme ne plus disposer que d’un jour de réserve de fioul pour véhiculer les opérations humanitaires à l’intérieur de la bande de Gaza.
L’Égypte et la Turquie ont condamné l’action d’Israël, le Caire soulignant que cette escalade met en danger la vie de plus d’un million de Palestiniens dépendant principalement de ce passage, essentiel pour la survie de Gaza. Ankara a qualifié les actions d’Israël à Rafah de crime de guerre.
D’après une source israélienne de la chaîne américaine CNN, citée par Le Monde, l’armée israélienne n’aurait pas l’intention, pour le moment de lancer un assaut contre l’ensemble de la ville comme l’en menaçait le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou. Cette opération « limitée » à Rafah viserait à « maintenir la pression sur le Hamas pour qu’il accepte un accord », qui conduirait à un cessez-le-feu et à la libération des otages.
